En Kabylie, les terroristes sont harcelés quotidiennement par les différents corps de sécurité. L'élimination récente en Kabylie de Rachid Sid Ali, alias Ali Dix, cerveau des attentats suicide du 11 avril à Alger et du 11 juillet à Lakhdaria, quelques jours seulement après la reddition du chef du GSPC au Sud, peut être considérée comme une grande victoire par les services de sécurité, dans la guerre qu'ils mènent contre les dernières poches du GSPC. Ce dernier, qui a multiplié les attentats spectaculaires, à l'image de l'attaque de la caserne de Lakhdaria et de la brigade de gendarmerie de Yakouren, veut faire croire qu'il possède encore une grande force de frappe. Néanmoins, la mise hors d'état de nuire de nombreux terroristes, au cours des multiples opérations de ratissage que mènent les forces combinées depuis quelques mois, montre que la nouvelle politique adoptée par le pouvoir pour combattre le terrorisme est payante. En effet, les observateurs auront constaté que depuis le 11 avril, la stratégie a changé. En effet, il n'est plus question de « terrorisme résiduel » ou de « terrorisme affaibli ». Plus question de tendre la main et d'attendre de nouveaux repentis. Place à l'action. Il faut en finir avec Droudkel et les autres. Cette politique, le chef de l'Etat l'a bien exprimée dans son discours du 5 juillet dernier, en mettant l'accent notamment sur l'intensification de la lutte antiterroriste. Tous les officiels ont changé de discours, ce qui encourage les troupes engagées sur le terrain de la lutte antiterroriste. En Kabylie, les terroristes sont harcelés quotidiennement par les différents corps de sécurité. Le retour progressif des gendarmes sur le terrain, le déploiement de plusieurs unités de l'ANP dans les zones qui servent de lieu de transit aux groupes terroristes et le travail de renseignement ont permis l'élimination de nombreux criminels, dont des hommes occupant des postes importants dans la structure de commandement du GSPC. Pour réconforter des troupes en déroute, l'émir national du GSPC, qui a perdu en l'espace de quelques mois ses principaux chefs, tente à travers Internet et certains médias de minimiser les pertes et menace de multiplier les attentats sanglants. Mais la donne a changé. Quelles que soient les pertes subies par le GSPC, à Yakouren, Béchar ou ailleurs, il n'en demeure pas moins que le terrorisme conserve un degré de nuisance. Pour y faire face, la vigilance doit être de mise et la pression exercée par les différents services de sécurité sur les groupes terroristes doit se poursuivre, avec plus de rigueur et d'efficacité, loin des discours politiques complaisants.