Le projet du gazoduc sous-marin Medgaz, devant relier l'Algérie à l'Espagne, constituera une priorité de tout premier ordre dans la future politique énergétique espagnole. De fait, selon le ministre espagnol de l'Industrie, du Tourisme et du Commerce, José Montilla, cité jeudi par l'APS, le futur gazoduc Medgaz tiendra lieu de « projet prioritaire lors de la prochaine révision du plan énergétique national 2002-2011, prévue pour le premier semestre 2005 ». Dès lors qu'il intègre le réseau transeuropéen de gazoducs, Medgaz constituera un projet à la fois viable et stratégique dans la future politique énergétique de l'Espagne, a ainsi soutenu le ministre espagnol. Devant être achevée à l'horizon 2007, la réalisation de ce gazoduc, convient-il de noter, est confiée à un consortium d'entreprises, formé majoritairement par la Société nationale des hydrocarbures, Sonatrach, et la compagnie espagnole Cepsa, qui détiennent chacune 20% du capital, mais également par les entreprises françaises Total Fina Elf et Gaz de France, les sociétés espagnoles Iberdrola et Endesa et le groupe britannique BP, détenant chacun 12% de parts. D'un coût global de 600 millions d'euros, ce gazoduc reliera, dans un premier temps, la ville de Beni Saf, dans l'ouest de Algérie, à celle d'Almeria en Espagne. D'une capacité initiale de 4 milliards de mètres cubes par an, Medgaz, prévoit-on, sera connecté dans une étape ultérieure aux réseaux d'autres pays européens.