La remise sur pied de la section syndicale du CNES de l'université d'Es Sénia est le principe qui a été adopté lors d'une rencontre d'enseignants du Supérieur tenue mercredi. Au cours de ce conclave, hormis des questions liées à des aspects purement matériels sur la base desquels les enseignants sont mobilisés une fois de plus, l'épisode de l'agression dont a été victime un de leurs collègues de l'USTO a été longuement évoqué. L'ancienne section a été dissoute de manière tacite suite à une démobilisation générale de ses militants. L'université d'Es Sénia (qui enregistre les effectifs les plus importants) s'est retrouvée, de fait, à la marge des mouvements de protestation qu'a connus l'université algérienne ces dernières années. Pourtant, au début des années 1990, c'est elle qui a été à l'avant-garde du mouvement. Essoufflés, les premiers initiateurs de la coordination des enseignants du Supérieur (l'un des premiers syndicats autonomes) ont préféré passer le flambeau. Aujourd'hui, une nouvelle génération de jeunes enseignants tente de le reprendre.