La base du CNES a répondu, hier depuis Oran, aux promesses tenues à l'issue de la rencontre qui a regroupé, la veille, le ministre de l'Enseignement Supérieur et M.Boukaroura, se réclamant « représenter le CNES. » Une représentativité fortement décriée par la base à l'Ouest, puisque la protesta y semble relativement présente. C'est ce qui s'est dégagé, hier, lors d'une rencontre régionale qui s'est déroulée à l'université d'Es Sénia, ayant regroupé une centaine de militants du CNES des wilayas de l'Ouest du pays dont sept sections sur neuf sont en grève. A côté des enseignants d'Es Sénia et de L'USTO, qui était présents en masse, on trouve des délégués des wilayas de Sidi Bel Abbès, Tiaret, Mascara et de Mostaganem. Au moment où nous mettons sous presse, les débats continuent dans une ambiance électrifiée. « C'est toujours bon que les sanctions prises à notre encontre soient levées. Mais, nous n'en faisons pas un point de fixation. Notre seul souci maintenant c'est bien le concret, c'est à dire la satisfaction de nos revendications », dira d'emblée M.Mechab, qui a été au demeurant fortement ovationné par une assistance électrifiée. Une manière pour la quasi majorité des enseignants de conforter le coordinateur écarté par M.Boukaroura. L'ambiance était des plus surchauffées. Un seul consensus se dégage : « Les assemblées générales sont souveraines et elles sont les seules à décider des suites à donner au mouvement. » Les AG restent ouvertes Les AG sont déclarées ouvertes partout. Et partout, ou presque, c'est un sentiment de méfiance qui se dégage. Un cas exceptionnel toutefois : L'université d'Es Sénia reste à l'écart de la mobilisation. Hormis un enseignant qui a refusé de tenir ses épreuves EMD, tous le reste de l'université a vu les examens se dérouler normalement. Ce n'est pas le cas, en revanche, à l'USTO où on reste décidément le bastion de la contestation à Oran. « Tous les examens sont bloqués à présent », selon M.Mekkaoui, coordinateur de la section locale du CNES. La rencontre a brillé par l'absence de M.Mokhtari, coordinateur de la section d'Es Sénia. Une absence fortement remarquée et attendue au demeurant, ce dernier étant en divergence avec « les initiateurs de ce conclave. » En revanche, dans une déclaration affichée sur les murs de l'université d'Es Sénia et signée par ce même Mokhtari qui se référait à la rencontre d'Alger entre le CNES et la tutelle, il est mentionné que « le problème du logement sera réglé entièrement à l'université d'Oran. » Voilà une affiche qui fait sourire M.Mekkaoui qui relate que « les enseignants résidents à la cité dite 350 B (sises à Haï Es Sabah et à Maraval), viennent de recevoir des mises en demeures émanant de l'OPGI, exhortant les locataires d'honorer leurs dus faute de quoi, ils subiront les conséquences qui en découleront. » Une chose est sure : Des AG se tiendront ainsi dans les 14 universités de l'Ouest pour décider des suites à donner au mouvement.