L'université d'été du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) s'ouvrira le 1er septembre 2007 à Azur- Plage, près d'Alger, et durera trois jours, apprend-on du comité d'organisation du syndicat des universitaires. « Pour un saut qualitatif dans l'édification d'une université nationale efficace et performante » est le thème retenu pour la deuxième édition des assises estivales du CNES. Les grandes questions qui seront débattues porteront, entre autres, sur la réforme pédagogique et la gestion de l'université, l'évaluation du système LMD, le statut juridique de l'enseignant, ou encore l'action syndicale en milieu universitaire. « Le CNES lance un appel à tous ceux qui souhaitent participer à cette rencontre dans l'un des axes proposés. Nous souhaiterions recevoir tous nos collègues, sans exception aucune », nous a déclaré Ali Boukaroura, président du comité d'organisation, faisant allusion aux syndicalistes « dissidents » du CNES. Mandaté par le bureau national pour présider l'université d'été, l'ancien coordonnateur national du CNES copréside par ailleurs la commission mixte devant débattre du statut particulier de l'enseignant et du chercheur universitaires. « Le travail est pratiquement terminé. Nous devons remettre le document à la tutelle ce lundi 13 août », a-t-il ajouté. Néanmoins, le CNES regrette que la nouvelle grille nationale des salaires des fonctionnaires, corps dont l'enseignant du supérieur fait partie, ne soit pas encore concrétisée. « Pourtant, il était question que la grille soit prête avant juillet 2007, selon les promesses du gouvernement », relève le syndicat. Outre un statut propre à l'enseignant et au chercheur, le CNES ne cesse d'appeler à la « réhabilitation » tant de l'université que de la profession. Selon une étude, l'universitaire algérien reste sous-payé par rapport à ses collègues tunisiens, marocains et mauritaniens. La même étude préconise une fourchette salariale allant de 50 000 à 150 000 DA au profit des enseignants du supérieur.