Amazigh Kateb vient de préciser, dans des entretiens à la presse, dont Le Monde, que sa nouvelle carrière le conduirait sur les traces de son père Yacine Kateb. Il annonce, ainsi, qu'il recréera prochainement Mohamed, prends ta valise, la très célèbre pièce de son père, sur la dureté des chemins de l'émigration algérienne. Il estime que « l'hommage qui lui avait été rendu à la Comédie-Française en fut anecdotique, pas très "katébien", c'est-à-dire joyeux, subversif ». D'autre part, il dit penser à réaliser un road-movie en Algérie sur ses ancêtres. Un road-movie désigne un genre cinématographique. Les road-movies sont des « films sur la route ». Le lieu de l'intrigue est la route elle-même et pas les lieux qu'elle traverse. On se rappelle, à ce sujet, les tournées théâtrales populaires de son père sur les routes du pays. Le fils reviendrait-il, avec d'autres armes culturelles et créatrices, sur les chemins du père ? C'est fort probable. Il indique, enfin, souhaiter retrouver « la trace » d'une de ses cousines « qui était "m'qedma" » (gardienne des saints). Amazigh Kateb semble, donc, lever le voile sur sa nouvelle carrière qui se vivra en partie au pays natal. En attendant, ces jours-ci, son groupe, Gnawa diffusion, effectue ses derniers concerts d'adieu. Après l'Algérie ,en avril dernier, le groupe était à Marrakech, le 8 août, avant de se produire à Boffres (Ardèche), le 11 août, puis à Béziers le 12. Aucune autre date n'est annoncée pour la suite, c'est donc certainement, en cette mi-août, la fin de la tournée de cet ensemble innovant, créé à Grenoble en 1992.