Le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, a nommé le général chinois Zhao Jingmin commandant de la Mission de l'Onu pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), a indiqué hier l'organisation mondiale dans un communiqué diffusé sur son site internet et répercuté par l'APS. Le général Zhao succède au général danois Kurt Mosgaard, dont le mandat à la tête de la Minurso vient d'expirer, selon la même source. C'est la première fois qu'un Chinois est nommé à la tête d'une mission de maintien de la paix de l'Onu dans le monde, a relevé le communiqué. Né en 1954, le général Zhao a occupé de hautes fonctions dans le bureau des affaires de maintien de paix au sein du ministère chinois de la Défense, jusqu'en octobre 2003. Il avait auparavant servi dans la Minurso comme observateur militaire dès sa création en septembre 1991 et jusqu'à juin 1992, puis comme officier de liaison avec la force de l'Onu stationnée à la frontière Irak-Koweït (Unikom), en 1996-1997. La Mission des Nations unies pour l'organisation d´un référendum au Sahara occidental (Minurso) a été créée par la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité. Elle date du 29 avril 1991, suite à l´acceptation des propositions de règlement émises par l'Onu, par le Maroc et le Front populaire pour la libération de la Saguia El Hamra et du Rio de Oro (Polisario), le 30 août 1988, et à l´approbation par le Conseil de sécurité du plan de règlement mis au point par le secrétaire général. La Minurso a pour mandat de surveiller le cessez-le-feu, en vigueur depuis 1990, de vérifier la réduction des troupes marocaines sur le territoire, de surveiller la consignation des troupes marocaines et du Front Polisario dans des emplacements convenus, ou encore veiller à la libération de tous les prisonniers et détenus politiques sahraouis. Elle a aussi pour mandat d'identifier et d'inscrire les électeurs habilités à voter dans la perspective d'un référendum « libre et équitable et en proclamer les résultats », selon le texte officiel édictant ses missions. Rabat est revenu en 2004 sur ses engagements internationaux d'accepter la tenue du référendum au Sahara occidental, déclarant être en faveur d'une autonomie.