Ce sont 60 000 oies qui ont été abattues, dimanche en Allemagne, dans un élevage de Bavière près d'Erlangen pour lutter contre la grippe aviaire. Le virus H5N1 a été détecté sur cinq volailles après la découverte vendredi de 400 oies mortes dans leur poulailler. La souche de grippe aviaire était hautement pathogène et en théorie transmissible à l'être humain. La décision d'abattre toutes les volailles a été prise pour empêcher la propagation du virus. L'élevage, qui avait livré les poussins, subira un contrôle. Des canards sauvages, victimes de la grippe aviaire, avaient déjà été retrouvés début août en Bavière et dans d'autres régions ces dernières semaines. En France, plus exactement en Moselle, pas très loin des frontières allemandes, la Ligue pour la protection des oiseaux s'oppose à l'abattage de 300 cygnes et canards, dans l'étang de Diane-Capelle. Quatre canards y ont été confirmés positifs en août au virus H5N1. Au mois d'août, l'Indonésie, le pays le plus touché en pertes humaines, a atteint le triste record de 84 décès depuis 2003. Le 7 août, le Vietnam a enregistré sa quatrième victime, un étudiant de 22 ans. A la date du 23 et depuis son apparition en 2003 à Hongkong, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) fait état de 195 décès parmi 322 personnes, atteintes du virus. L'Egypte est le pays arabe le plus touché par cette épidémie. Il comptabilise 15 morts pour 38 cas d'infection. Selon l'OMS, l'épidémie de grippe aviaire semble se stabiliser chez l'homme ces deux dernières années. Dans son dernier rapport, elle met en garde contre l'apparition à un rythme « sans précédent » de nouvelles maladies infectieuses et plaide pour une coopération internationale « soutenue » pour faire face aux risques sanitaires du XXIe siècle.