Une fois de plus, la JSK a échoué dans la phase de poule de la Ligue des champions africaine. Comme l'an dernier, elle n'a pas réussi à se hisser dans le dernier carré du gotha africain. Cette année, même avec un groupe moins relevé que celui de l'an dernier où figuraient le champion incontesté le Ahly du Caire, le CS Sfax de Tunisie et l'Ashanti du Ghana, soit trois des meilleures nations footballistiques du continent, la JSK n'a été que l'ombre d'elle-même, particulièrement dans la première phase de ces poules où elle n'est sortie vainqueur qu'une seule fois devant les modestes marocains de l'AS FAR, de surcroît chez elle à Tizi Ouzou. Elle a été même battue par l'Ittihad de Tripoli qui a réalisé l'exploit de se retrouver dans ce dernier carré. Une équipe de Tripoli qui a tout de même mis les moyens de sa politique de se hisser au niveau des meilleurs en payant le prix fort, à l'instar du Ahly, du Zamalek, de l'Ismaïli et autres ES Sahel et ES Tunis, clubs des deux pays voisins de la Libye. Et ce, contrairement à nos clubs où la gestion approximative et l'instabilité se sont érigées en maîtres des lieux, au point où nos clubs se retrouvent dans les profondeurs du classement de la FIFA et de la CAF. La JSK paie là aussi cette instabilité chronique au niveau de sa barre technique avec pas moins de trois coaches pour cette phase de poule. Ce qui ne plaide guère pour une réussite à un haut niveau de compétition, tel qu'exigé par cette Ligue des champions. Une compétition que les Kabyles retrouveront l'année prochaine pour la troisième année consécutive, à la faveur de la seconde place de l'exercice écoulé avec, en principe, un peu plus d'expérience que pour les deux dernières sessions. A la condition de ne pas faire les mêmes erreurs où l'équipe a été saignée de ses valeurs sûres au moment où elle en avait le plus besoin pour cette aventure continentale, à l'image de Yacef, Hamlaoui, Dabo, Gaouaoui, Hebri, Boudjakdji et tous les autres, au point où pour affronter les Marocains de l'AS FAR, Saïb ne disposait que de 18 joueurs ayant une licence africaine, alors que de l'autre côté, les Tunisiens et les Libyens qui se sont qualifiés pour les demi-finales avaient 32 joueurs plus ou moins d'égale valeur. L'adage dit bien qu'il vaut mieux perdre avec les honneurs que de vaincre sans gloire. Mais dans le football, la gloire c'est avant tout la victoire, quelle que soit la manière mise pour l'arracher. La JSK a encore beaucoup de chemin à parcourir dans cette compétition qui reste son objectif majeur. Mais les exigences de cette dernière sont telles qu'en l'état actuel de notre football et du niveau de la compétition nationale, il lui sera impossible de le concrétiser. C'est une compétition impitoyable où le moindre faux pas vous le payez cash sans attendre la monnaie en retour. Une compétition où il est certes permis de rêver, mais où le miracle ne se réalise point. Les choses méritent d'être dites crûment. Seuls le travail, la stabilité à tous les niveaux et la continuité sont les garants de cette réussite en Ligue des champions. D'ailleurs, la JSK n'est pas la seule formation à faire les frais de cette instabilité. L'ES Tunis et les FA Rabat de cette année viennent eux aussi de connaître cette grande désillusion en Ligue des champions car, justement, ces deux clubs ont été en proie à cette instabilité qui a miné leur barre technique. La JSK se tournera désormais vers la compétition nationale avec à sa barre probablement Hocine Zekri, un entraîneur qui a fait ses preuves à l'est du pays et dont on dit beaucoup de bien.