Décidément, la JSK semble prête à se frotter, d'année en année, à la rigueur et aux exigences de la Champions League africaine. Et pour cause, après avoir passé l'année écoulée le dernier obstacle face au Raja de Casablanca et réussi ainsi un premier passage au second tour de cette Ligue des champions tant convoitée, voilà que les Canaris du Djurdjura se plaisent donc à se familiariser davantage avec ces fameuses… “poules aux yeux d'or”, puisqu'ils ont réussi, pour la seconde année consécutive, à entrer dans le cercle fermé de ce qu'on appelle désormais le “G8 africain” du fait qu'il ne reste, à pareille étape du parcours, que huit grosses cylindrées du continent à répartir donc en deux groupes soumis à un mini-championnat. Et si la JSK a encore soigné son image de marque en accédant, une fois de plus, au gotha du football africain, force est de rappeler qu'en plus de l'aspect essentiel sportif d'une telle performance, les retombées financières d'un tel succès sont tout aussi conséquentes pour la trésorerie du club kabyle dans la mesure où la CAF récompense chichement les huit clubs africains qualifiés au second tour. En fait, il faut certainement espérer qu'il s'agit là d'une courbe ascendante pour la JSK, appelée à se mesurer progressivement aux aléas de la Champions League africaine. Et s'il faut rappeler qu'il y a deux ans de cela, la JSK avait raté le coche pour sa première participation à la Ligue des champions “nouvelle formule” en se faisant étaler incroyablement par la modeste formation guinéenne du Felo Star, il est heureux de constater, en fait, que la JSK a retenu les leçons du passé puisqu'elle vient d'atteindre, pour la seconde édition consécutive, l'épreuve des poules où se disputent généralement les grands challenges africains. Maintenant que la qualification vient d'être scellée, à la grande joie des milliers de supporters kabyles, il reste donc à espérer que le club kabyle aspire à un palier supérieur et arrive à mieux gérer cette phase délicate de la coupe compétition. S'il faut rappeler que la première participation aux poules de la dernière Ligue des champions fut plutôt un échec avec une seule victoire à la clé face à l'Ashante Kotoko à Alger (1-0), et surtout une peu reluisante dernière place de son groupe, il est évident que la JSK se doit de mieux gérer cette seconde expérience de haut niveau et de placer la barre un peu plus haut pour cibler davantage les hautes cimes. “Maintenant que les poules sont assurées, il nous appartient de renforcer davantage notre effectif et de préparer judicieusement cette nouvelle épreuve”, dira, en substance, le président Hannachi qui compte “casser sa tirelire” pour renforcer les troupes, car ne dit-on pas que l'appétit vient en mangeant. De son côté, le coach Azzedine Aït Djoudi est tout aussi conscient de la complexité de la tâche. “Qu'on nous laisse d'abord savourer cette belle qualification obtenue face à une grosse cylindrée africaine qu'est Coton Sport, champion sortant au Cameroun, et nous aurons tout le temps de préparer en conséquence la suite du parcours, car il faut garder la tête froide et penser aussi au championnat et à la Coupe d'Algérie”, dira le coach kabyle qui aura eu droit, hier, à un beau bain de foule à Bouzeguène où il fut invité à animer une conférence-débat, comme l'a déjà fait l'an dernier son prédécesseur, le Français Jean-Yves Chay. N'est-ce pas que si la “qualif” pour les poules a été arrachée de haute lutte face aux redoutables Camerounais de Coton Sport, il faut bien admettre que le plus dur est encore à venir, car la Ligue des champions n'est pas une mince affaire. Et les Canaris en savent quelque chose pour avoir laissé des plumes l'été dernier face au Ahly du Caire, au Club sfaxien et l'Ashante Kotoko avant de vivre un véritable calvaire en début de saison, conséquence fâcheuse d'une expédition africaine très mal gérée au demeurant. Le club kabyle saura-t-il retenir les enseignements nécessaires d'une expérience malheureuse, mais ô combien… enrichissante ? Du moins, faut-il l'espérer ? Mohamed Haouchine