Deux projets relatifs à la création de l'Institut de recherche d'Alger UNU-Iradda et de l'Observatoire africain de suivi et d'évaluation des OMD-Observatoire-OMD-Afrique- ont fait l'objet hier d'une présentation devant la plénière de la conférence internationale de Tokyo par le président du Cnes (Conseil national économique et social), Mohamed-Seghir Babès, a-t-on appris auprès de cette institution. La communication du président du Cnes et président en exercice de l'Ucea, en sa qualité de panéliste invité, s'est focalisée sur la présentation des projets concernant « l'UNU-Iradda » et « l'Observatoire-OMD-Afrique », tels que résultant des principes, orientations, champs thématiques et format opérationnel définis au cours de ces derniers mois par l'équipe mixte Cnes-UNU, les termes de référence ultimes en ayant été consacrés au cours de la réunion de travail entre le recteur de l'UNU et le président du Cnes en juillet 2007. A cet égard, on rappelle que l'initiative, en tant que telle, est issue des recommandations de base contenues dans la charte d'Alger adoptée à l'issue de la table ronde dédiée aux OMD/Afrique de novembre 2005 ainsi que, plus spécifiquement, de la plate-forme de coopération du 21 décembre 2006 liant le Cnes à l'UNU (Université des Nations unies). La communication du président du Cnes s'est attardée à l'examen critique de certaines questions clés révélées par les enjeux et défis d'une approche inédite, puisque prônant une forte implication des sociétés civiles organisées africaines dans les processus de mise en œuvre des OMD axés sur une acclimatisation/adaptation de systèmes d'éducation. Partant de cette option, la communication s'est appliquée à démontrer les grandes lignes de fracture et d'obsolescence marquant ces systèmes, lignes qui se trouvent, du reste, constamment soulignées par les « effets d'accélération et de potentialisation des myopies/asymétries inhérentes aux systèmes dominants de gouvernance de l'espace/monde », ajoute-t-on de même source. S'attardant sur « les logiques implicites de ces systèmes », le président du Cnes a marqué sa « prédilection pour une intrusion responsable de plus en plus marquée des sociétés civiles organisées à l'échelle de notre continent, en vue de relayer l'action publique étatique et interétatique dédiée à la satisfaction des besoins primordiaux des populations cibles dont elles sont l'émanation, par un travail de proximité adossé à un cheminement de savoir et de savoir-faire ». Dans cette optique, l'UNU-Iradda et l'Observatoire africain/OMD ainsi que les centres et points focaux qui leur seront associés apparaissent bien comme le cadre le plus approprié pour le redéploiement des énergies de la société civile organisée africaine, poursuit-on. En marge des travaux de la conférence, le président du Cnes a eu des entretiens avec le nouveau recteur de l'UNU, le Pr Konrad Osterwalder, avec un certain nombre d'interlocuteurs représentant le gouvernement ainsi que les parties prenantes académiques dont, notamment, Mme Erika Yama Tani, conseillère du Premier ministre pour l'Education, Shuichiro Megata, ambassadeur et représentant personnel du Premier ministre pour l'Afrique, et le Pr Fumiaki Takahaski, directeur exécutif de l'agence japonaise pour la science et la technologie.