Projet n Un Institut de recherche sur le développement humain et durable en Afrique (Iradda) relevant de l'Université des Nations unies (UNU) sera opérationnel dès la rentrée universitaire 2009 ou au plus tard en 2010. L'objectif attendu de cet institut est d'être «une porte ouverte sur l'Afrique, et son action sera consacrée au développement humain durable en Afrique, tout en attachant une attention «particulière au rôle de l'éducation comme potentiel de changement», a déclaré, hier, à Alger, le président du Conseil national économique et social (Cnes), Mohamed Seghir Babes, lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le sous-secrétaire général des Nations unies et recteur de l'UNU, Konrad Osterwalder, cité par l'agence APS. «Une des questions cardinales est de savoir comment construire un développement durable sur le continent. C'est à cela que doit s'attacher cet institut, dont la mission devra aller jusqu'à interpeller les capacités des niveaux politiques, institutionnels et de la société civile», a précisé M. Babes. Il s'intéressera aussi aux trois grands thèmes de recherche qui sont l'éducation au niveau universitaire, la santé publique et l'égalité des sexes. Concernant le financement de ce projet, le président du Cnes a expliqué que le principe de l'Université des Nations unies prévoit que le financement soit du ressort du pays hôte dans le souci de «préserver l'indépendance et l'autonomie de cet établissement». En effet, l'Algérie va s'engager par un apport contributif à partir de son propre budget tout en ayant la latitude de chercher d'autres sources de financement. A ce propos, il a fait savoir que le Japon, qui abrite le siège de l'UNU, a donné son «accord de principe» pour un financement «partiel» du projet de cet institut. M. Konrad Osterwalder a déclaré que 50% des étudiants seront issus du pays hôte et le reste des pays africains tout en soulignant que cet institut «ne va pas concurrencer l'Université algérienne, mais collaborer avec elle», a-t-il noté. Cependant, outre cet institut de recherche, il sera mis en place un Observatoire de suivi et d'évaluation des Objectifs du millénaire pour le développement en Afrique (OMD). Il aura à prendre en charge les questions liées au développement humain et à l'atteinte des OMD en Afrique. Rappelant toutefois que la création de l'Iradda et de cet Observatoire s'inscrit dans le cadre des recommandations contenues dans la Charte d'Alger, adoptée à l'issue d'une table ronde dédiée aux OMD en Afrique en novembre 2005.