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Mostaganem
Une menuiserie dans une synagogue
Publié dans El Watan le 08 - 11 - 2004

La grande synagogue de Mostaganem fait l'objet d'une occupation pour le moins insolite pour un lieu de culte. En effet, les passants qui empruntent la rue Abdellaoui, qui départage les deux vieux quartiers du Derb et Tobbana, peuvent constater que la vieille et impressionnante bâtisse abrite un véritable atelier de menuiserie.
On peut également y parvenir en empruntant l'ex-fameuse rue Grande, actuellement rue Benamor qui déboule depuis le siège de la daïra, anciennement sous-préfecture. Alors que son aspect extérieur se confond parfaitement avec les habitations de l'époque, l'intérieur, fort spacieux, est aménagé sur plusieurs niveaux dont un 1er étage qui devait être réservé aux femmes. Nulle part il n'y a trace de ce que l'on appelle, de nos jours, des signes ostentatoires faisant référence à une quelconque appartenance religieuse. Sa construction en plein cœur de la ville arabe répondait au souci de l'administration coloniale de l'époque de confiner les deux communautés, juive et musulmane, dans un espace réduit. A l'époque, la grande mosquée de Mostaganem, sise en contrebas, était occupée par l'armée coloniale qui l'avait transformée en écurie pour sa cavalerie. Elle ne sera restituée au culte musulman que 30 années plus tard par l'empereur Napoléon III qui recevra une délégation de notables conduite par Benbernou dont le bain maure jouxte la synagogue. Commencés en 1848, les démarches ainsi que les travaux de construction de cet édifice ne débuteront réellement qu'en 1855. Il y eut d'abord la controverse sur le nombre de fidèles qu'elle devait accueillir. Les concepteurs du projet exigeaient un espace pour accueillir 1 500 fidèles, mais le consistoire provincial ainsi que le ministère de la Guerre le limiteront à 500 âmes. Ce qui n'empêchera pas la communauté d'ériger cette grande synagogue en y intégrant d'autres commodités. Achevée deux années plus tard, pour un enveloppe financière de 18 109 francs de l'époque, elle sera inaugurée par le grand rabbin d'Alger qui y célébra l'office le 19 juin 1857. Inventoriée comme monument historique par le service de l'archéologie, la grande synagogue, en application des accords d'Evian, sera versée au patrimoine des Affaires religieuses. C'est d'ailleurs la Direction des affaires religieuses qui a procédé à sa location à son actuel occupant qui en a fait un atelier de menuiserie, pour un montant que notre source situe à 1 000 DA/mois. Curieusement, le classement de ce monument au patrimoine de la ville, malgré les demandes appuyées du service de l'archéologie, n'a suscité aucune réaction de la part de l'administration. Avec le cimetière qui fait face au lycée Ould Kablia, la synagogue - comme le soulignera une lettre de l'antenne archéologique locale - demeure l'unique monument qui fait référence à cette histoire commune faite de convivialité et de respect de l'autre. Une belle leçon de tolérance qui fera cohabiter les deux communautés en bonne intelligence des siècles durant.

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