Une commission nationale de la santé et des droits du malade vient d'être installée au sein de l'Académie de la société civile algérienne (ASCA), qui se dotera de représentation dans les 48 wilayas du pays. Constituant l'un des principaux piliers de cette institution, cette entreprenante commission étrenne des ambitions qui offrent un contraste saisissant avec le fatalisme ambiant. « Assister et aider les malades, affronter les maladies et les épidémies, participer à l'évolution et aux nombreux travaux déjà entrepris par le ministère de la santé pour la redynamisation du secteur sanitaire national et l'adapter aux normes internationales, mobiliser les capacités économiques et commerciales et inciter les hommes d'affaires à construire de grands hôpitaux et centres de santé dans les zones rurales, endiguer la fuite des compétences médicales vers l'étranger », tel est l'objectif principal de cette commission qui ouvrira de nouvelles perspectives et, surtout, instaurer de nouveaux réflexes. « Alors que le simple fait d'évoquer les droits du malade était jusqu'à, il y a peu, considéré comme tabou, nous pensons qu'il est aujourd'hui grand temps de sortir le citoyen algérien de la zone d'ombre dans laquelle l'ont plongé des décennies de médecine hasardeuse et de soigner les malades, et non les maladies. », déclare M. Si Bachir, président de cette commission, qui n'ambitionne rien de moins que de placer le citoyen lambda au centre de toutes les préoccupations. L'accès à tous à des soins de qualité, l'un des principaux défis de ce nouveau millénaire, constitue l'étalon qui permet d'évaluer la réussite de toute politique d'une médecine plus juste, qui ne bouderait aucun partenaire et aucune compétence. Pour rappel, la commission nationale de la santé et du droit du malade est une institution consultative nationale dépendant de l'Académie de la société civile algérienne, dont les membres sont soumis aux dispositions prévues par les statuts et les textes fondamentaux de l'Académie, qui a obtenu l'agrément du ministère de l'intérieur et des collectivités locales sous le nº 16 du 13 septembre 2003, et, également, soumis aux dispositions prévues par ce règlement intérieur.