Après une absence qui dure depuis 1984, les élus locaux algériens vont reprendre leur place au sein de l'Organisation mondiale des élus. Ils devront participer au prochain congrès de ladite organisation qui aura lieu en Corée du Sud. L'information a été annoncée, hier à Alger, par Charles Josselin, sénateur, ancien ministre français et président de Cité-Unies France, en visite en Algérie du 10 au 12 septembre. S'exprimant lors d'une rencontre avec des journalistes, M. Josselin estime que le retour « des Algériens dans l'organisation mondiale sera une opportunité pour eux d'échanger des expériences en matière de décentralisation avec des élus d'autres pays ». Les élus algériens se sont retirés de l'organisation, explique-t-il, « à cause du différend né entre l'Algérie et le Maroc sur la question du Sahara occidental ». « A l'époque, c'était l'ère du parti unique en Algérie. Mais aujourd'hui, il y a une volonté de part et d'autre de renforcer la coopération dans le domaine de la décentralisation », dira-t-il. La visite en Algérie du sénateur et de la délégation qui l'accompagne est consacrée à la coopération décentralisée et aux projets mis en œuvre en Algérie par Cité-Unies France. Dans ce cadre, la délégation que préside M. Josselin se déplacera, aujourd'hui, à Boumerdès pour assister à la signature d'un protocole d'accord entre cette commune et la mairie de Belfort (France). Plusieurs accords similaires, ajoute-t-il, ont été signés entre des communes algériennes et françaises. « Sur les 36 000 communes françaises, 300 ont des accords avec des communes d'une centaine de pays étrangers, dont le Maroc, la Tunisie, la Palestine et l'Algérie », déclare-t-il. L'orateur a montré un grand intérêt aux lois régissant les collectivités locales en Algérie. Il s'interroge sur la marge de manœuvre des élus locaux algériens et le rapport de l'administration centrale avec les collectivités locales. « En France, les autorités encouragent la coopération des élus français avec leurs homologues des pays étrangers », explique-t-il.