L'épidémie d'angine blanche, comme continuent à l'identifier les autorités sanitaires, sévit depuis une semaine dans les rangs des services de sécurité à Béjaïa et connaît depuis les dernières 48 heures un répit qui laisse croire que son foyer est en voie d'isolement. Neuf nouveaux cas seulement ont été signalés ces deux derniers jours, ce qui porte finalement le nombre total des malades à 192. Beaucoup moins que les chiffres avancés jusqu'ici et dont l'excès doit beaucoup au silence et aux dérobades des autorités sanitaires quand il s'agit de s'adresser aux journalistes. Le chiffre a été livré hier à Amar Tou, ministre de la Santé, venu s'enquérir de la situation dans les trois hôpitaux de Béjaïa, Amizour et Aokas, accueillant les policiers et les quelques douaniers ayant contracté la maladie. Selon les dernières informations, aucun civil ne figure parmi les patients dont l'état de santé évolue favorablement, rassure-t-on encore. Un traitement intensif, à base de pénicilline, avait été préconisé dès l'apparition des premiers cas. Des listes de sorties auraient même été établies pour nombreux d'entre eux, mais le corps soignant préfère attendre les résultats des analyses confiées à l'Institut Pasteur pour définitivement adopter une attitude. L'on ignore toujours l'origine de la maladie, dont les symptômes sont pratiquement identiques à ceux de l'angine ordinaire. L'autre interrogation est celle qui porte sur le fait que l'affection frappe exclusivement le corps de la police. Au demeurant, l'on ne sait toujours pas si la contagion est partie de la caserne des Unités républicaines de sécurité (URS) de Oued Ghir ou du service de la police des frontières (PAF) du port.