Dans le sillage des augmentations de l'ensemble des produits de large consommation, les viandes rouges et blanches ne seront pas en reste. Après la hausse vertigineuse du prix des laits et dérivés, de la semoule et des pâtes alimentaires, de l'huile et de la plupart des légumes et fruits, les consommateurs attendaient avec beaucoup d'appréhensions le comportement des bouchers. Ces derniers ne se laisseront pas distancer par les marchands de fruits et légumes et les épiciers. Toutefois, les viandes ovines et bovines, le poulet et autres volailles continuent non seulement d'être disponibles, mais les augmentations n'auront pas atteint l'ampleur des autres produits. Chez certains bouchers, les œufs et la volaille n'ont pas encore été touchés par la frénésie des augmentations. Ceci n'aura pas empêché les consommateurs de provoquer, de part un comportement des plus irrationnels, des bousculades au niveau de certains magasins spécialisés en volailles. C'est ainsi qu'au niveau du point de vente des Abattoirs Avicoles de l'ex-Oravio, situé dans la populeux quartier de la pépinière, depuis déjà une semaine, c'est une véritable ruée vers tous ce qui s'apparente à un poulet. Alors que les petites bourses se contentent d'acheter un, voir rarement deux poulet à raison de 230 DA le kilogramme, il y a une autre catégorie de clients qui viennent d'initier une nouvelle forme d'approvisionnement. Ne se contentant ni d'un poulet, ni de trois, ils achètent tout simplement par caisse entière. Sitôt sortie de la chambre froide, les caisses d'une contenance de 7 à 9 poulets sont littéralement enlevées des mains des opérateurs. Face au petites bourses qui peinent à payer 400 DA/ pièce, ces nouveaux clients n'hésitent pas à débourser plus de 4 000 DA en une seule traite. Du coup, c'est le GAO qui se trouve contraint d'abattre des poulets standard, dont le poids n'excède pas les 2,5 Kg. D'ailleurs, le poids moyen d'une caisse de 7 à 8 poulets dépasse rarement les 18 Kg. Ce n'est pas sans raison que les prix unitaires aient été revus à la hausse. Une hausse, il est vrai symbolique mais bien réelle que ne peuvent admettre que ceux dont les revenus permettent toutes les extravagances. Cette ruée sur la volaille n'aura pas encore contaminé le marché de la viande congelée qui, à la faveur d'une meilleure conjoncture internationale, ne semble pas disposer à entamer le pas aux pratiques haussières des autres opérateurs. Viandes et poissons congelés continuent d'être cédés aux prix antérieurs.