Les études d'aménagement de 20 zones d'expansion touristique (ZET) sont actuellement en voie de finalisation. Ces zones font partie d'un total de 174 ZET recensées à travers le pays, et s'étalent sur une superficie globale de 47 073 ha, 140 implantées sur 14 wilayas littorales comme Annaba, et totalisent une superficie de 34 852 ha. Parmi le lot, les deux ZET Chétaïbi et Oued Bekrat (Seraïdi) de Annaba sont en attente d'investissements et d'aménagements, leurs études étant fin prêtes. Ces deux ZET, autant que celle de la Corniche, sont les principaux atouts sur lesquels repose la stratégie de revalorisation du tourisme dans la wilaya de Annaba. Pour la première ZET, c'est aux experts du groupe espagnol AR.MAQ qu'a été confiée l'étude d'aménagement. Le groupe français ISIS s'est, quant à lui, chargé de la ZET Oued Bekrat. Par ailleurs, les 8 wilayas du Sud et du Grand Sud comptent 13 ZET étalées sur une superficie de 90 501 ha. A l'effet de booster les investissements nationaux et étrangers, les autorités concernées se sont affairé à réunir toutes les conditions nécessaires, en prévoyant des mesures incitatives. Entre autres mesures, la convention-cadre, signée en novembre 2005, deux ans relatives aux facilités d'accès aux crédits pour l'investissement dans le secteur hôtelier et la mise à niveau du parc hôtelier existant. Cette convention-cadre vient tout récemment d'être élargie à deux autres institutions bancaires, en plus des facilités, désormais accordées, pour l'accès au foncier touristique à l'intérieur des ZET. Tous ces efforts ont été consentis pour mettre sur les rails la stratégie nationale de développement du tourisme, qui s'étale jusqu'à l'horizon 2010. « Cette stratégie se propose d'asseoir une politique d'Etat basée sur l'adhésion de l'ensemble des institutions, directement ou indirectement impliquées dans la conception, le développement et la promotion des activités touristiques », nous a indiqué un cadre de la direction du tourisme de Annaba. Selon notre interlocuteur, les objectifs, assignés à terme à cette stratégie, portent essentiellement sur l'augmentation des capacités d'hébergement, la réhabilitation et la mise à niveau du parc hôtelier existant, la diversification de l'offre, l'amélioration de l'image, l'insertion de la destination Algérie dans les circuits touristiques internationaux, et l'augmentation des flux et la diversification des recettes en devises. Il appellera également les investisseurs à penser aux opportunités d'affaires qu'offrira la réalisation de centres de conférences de portée nationale et internationale au niveau des plus importantes villes d'Algérie. « Maintenant que toutes les facilités d'accès au financement et au foncier sont accordées, pourquoi ne pense-t-on pas à investir dans la réalisation de centres de conférences ? Ces derniers sont le meilleur vecteur de la communication de la ville. On pourrait faire des villes-phares, compte tenu de notre position géographique. Comment une ville aussi importante que Annaba ne dispose-t-elle même pas d'une salle de conférences à même d'abriter les grands rendez-vous économiques, culturels et scientifiques ? », s'est interrogé notre interlocuteur. Il estime que, contrairement aux autres secteurs économiques, le tourisme demeure structurellement un secteur horizontal dont le développement est fortement lié à l'environnement général (moyens de communication, transport, culture, artisanat, agriculture, environnement…). Toujours dans le cadre de la stratégie de développement du tourisme, il est prévu d'atteindre 1,2 millions de touristes étrangers d'ici 2010. Pour ce faire, un apport en capacités d'hébergement additionnel de plus de 50 000 lits doit être réalisé. Pour ce qui est de l'apport privé en investissement, les initiateurs de la stratégie ont tablé sur 75 milliards de dinars.