Cheb Hasni disparut tragiquement le 29 septembre 1994, victime de l'intégrisme, de l'intolérance et de la cruauté humaine. Enfant de Gambetta, Hasni Chekroun, alias Cheb Hasni, voit le jour le 1er février 1968 au quartier du Plateau St Michel, au centre-ville, au sein d'une famille modeste, et grandit entre ses 6 frères et sœurs. Cheb Hasni a enregistré 102 cassettes en très peu de temps. L'idole a été tuée par balles, le jeudi 29 septembre 1994, à quelques mètres de chez lui. Il est le premier chanteur assassiné par les groupes terroristes armés, quelques temps après son méga concert du 5 juillet 1994, au stade olympique d'Alger, où il a atteint un record d'affluence. A seulement 18 ans, il enregistre son premier tube « El barraka m'raneka », avec Chaba Zahouania. Ce premier duo est un véritable succès. Il aborde sans hypocrisie les thèmes universels chers à la jeunesse : l'amour, le désir, mais il le fait d'une façon directe, sans fard. Le jeune homme devient vite une idole et son charme ne laisse pas indifférents. Faisant fi de la pression des intégristes, Cheb Hasni enregistre cassette sur cassette. Il devenait une sorte de porte-parole de toute une génération. Il chantait tout haut ce que la jeunesse pensait, en enregistrant notamment « El visa », « Consulat », « Gaâ ensa », « Mazel kayen l'espoir », « Srat biya qassa », qui sont autant de succès qui inondent les radios de tout le Maghreb. Bien plus que Khaled ou Cheb Mami, qui ont quitté le pays, Cheb Hasni devient à seulement 20 ans un des chanteurs les plus adulés. « Chta ghachi ouechta chirat », « Galou Hasni mat », une chanson étrangement prémonitoire est toujours dans la tête de ses milliers d'admirateurs qui ne l'ont pas oublié. Son succès, aussi grand que rapide, est certainement dû à sa voix, mais aussi et surtout à sa manière toute simple et très particulière de raconter, de se raconter dans ses chansons. Une manière particulière de chanter l'alcool, l'amour, qui a dérangé les intégristes qui l'ont assassiné, mais sans arriver à le faire taire, même après sa mort.