Dans l'incendie où cinq membres d'une même famille ont péri, à la cité Tazaghat Achour, la Protection civile est montrée du doigt pour sa lenteur et son inefficacité face à cette stratégie. Des témoins oculaires s'accordent à dénoncer d'abord cette lenteur qui a caractérisé l'intervention des agents de la Protection civile. Alertés, selon ces témoins, juste après la déclaration du sinistre, survenu jeudi à 2 h, les agents auraient mis une heure pour arriver sur les lieux. Les mêmes témoins affirment ensuite qu'une fois sur- place, les pompiers ont pu se servir du camion-citerne : la pression était trop faible pour porter l'eau au 2 étage où le feu s'est déclaré. Quand enfin d'autres moyens ont été alignés face au sinistre, il était trop tard, selon les mêmes témoins : le feu était devenu trop violent pour être combattu avec quelque chance, de succès. Les lances devenaient inutiles pour stopper la progression des flammes vers les étages inférieurs et supérieurs. Un agent, qui restait avec sa lance devenue inutile, aurait invité un des témoins, qui le pressait de s'en servir, à prendre sa place. Contacté hier par téléphone, le chef de centre de la Protection civile réfute toutes ces accusations. Selon ses dires, les agents de l'APC ont mis deux minutes pour arriver sur les lieux du sinistre. Les moyens déployés pour le combattre ont consisté, selon lui, en 3 camions-citernes et 2 ambulances au moins ; l'intervention a suivi immédiatement l'appel signalant le drame. quant à la défaillance technique imputée au camion-citerne, le responsable révèle que des vérifications quotidiennes sont effectuées au parc et que les engins défectueux sont retirés illico de la circulation. Fait cependant troublant, méritant d'être souligné : les habitants de la cité sinistrée situent l'heure du drame à 2 h, ce jeudi, alors que le responsable du centre la fait avancer d'une heure.