Blocage à l'APC … La commune de Staouéli connaît un blocage inquiétant. Le torchon brûle entre les six élus majoritaires à l'assemblée et le P/APC de Staouéli. Selon S. Bouifer, P/APC, plusieurs projets de développement de cette ville côtière de la capitale « sont bloqués ». Le Plan de développement communal (PCD) et le Plan sectoriel de développement (PSD) sont, par conséquent, « gelés ». « Le PCD de 2007 n'a pas été retenu », assure le P/APC. Résultats de ce bras de fer : aucun projet d'AEP, ni de revêtement de routes ni de celui de l'équipement public n'ont été réalisés pour l'année en cours. deux annexes de l'Apc seulement ont été réalisées. La première à Palm Beach, et la seconde à Sidi Fredj. « On a essayé de faire avancer les choses, mais malheureusement, sans résultat. L'Assemblée connaît des problèmes internes. Elle est vraiment instable », ajoute le P/APC. Le comble est que même l'opération de distribution du couffin du Ramadan n'a pas été lancée et ce, pour les mêmes raisons. Cet état de fait complique la vie aux plus démunis de la localité. Ces nécessiteux doivent prendre leur mal en patience en attendant une véritable prise en charge de leurs problèmes en ce mois de ramadhan. Cette situation désolante, et qui n'a que trop duré, cristallise malheureusement tous les symptômes de la crise de gestion de plusieurs APC de la capitale. … les démunis se bousculent L'opération Meïdet Ramadhan est très timide dans la localité de Staouéli. En tout, trois restaurants de particuliers, l'association Ihssan et la cantine du primaire Bridja sont ouverts pour servir de la chorba, un plat de résistance et un dessert pour les nécessiteux et les passagers. Certes, l'ouverture de cette dernière par l'APC vient à point nommé pour faire face à une demande très forte, mais elle reste insuffisante. Elle ne sert que 289 repas par jour. L'association Ihssan sert, quant à elle, plus de 300 repas et entre 50 et 80 pour les autres citoyens bienfaiteurs de la commune. Des scènes très désolantes se passent à l'entrée des ce restaurant. Pour avoir un repas, il faut jouer des coudes. Plus d'une quarantaine de personnes attendent à l'extérieur. « Je suis de passage et je n'arrive même pas à trouver un restaurant. Les restaurants de la ville, le Cristal et le Capricorne entre autres, pratiquent des prix exorbitants, il faut payer plus de 500 DA pour un repas moyen », dit, avec un air nerveux, Karim, un passager obligé de passer la nuit à Staouéli. Avant d'ajouter : « Je me suis dit que les restaurants Errahma pourront satisfaire tout le monde mais, malheureusement, les bousculades pour trouver une place ont tout gâché. Même le propriétaire de l'un des restaurants est très agressif. C'est scandaleux. ça reflète clairement la situation de notre pays. » Les pouvoirs publics doivent redoubler d'efforts pour venir en aide à ces laissés-pour-compte.