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Un autre film sur la guerre d'Algérie
L'Ennemi intime de Florent Emilio Siri
Publié dans El Watan le 07 - 10 - 2007

La guerre d'Algérie n'en finit pas d'inspirer cinéastes et historiens des deux rives de la Méditerranée. L'Ennemi intime est le dernier long métrage sorti mercredi dans toutes les salles de France.
Il raconte l'histoire de cette guerre — que l'Etat français de l'époque nommait événements — qui a laissé « tant de séquelles indélébiles » dans la mémoire des milliers de militaires français, embarqués de gré ou de force dans cette expédition meurtrière. Réalisé par Patrick Rotman, le film est digne d'une production hollywoodienne et le scénario s'appuie sur des témoignages réels et véridiques. Mais, au delà des ingrédients traditionnels composant tout film de guerre (torture, sévices corporels, usage du napalm contre des populations civiles en Kabylie, assassinats …) L'Ennemi intime aborde légèrement la terreur exercée par le FLN contre les populations musulmanes, sommées de prendre position pour ou contre la guerre. Un épisode dont on ne parle pas assez d'ailleurs du côté algérien. Le film raconte l'histoire d'un lieutenant français (Benoît Magimel), dessinateur industriel parti faire la guerre en Algérie en 1959, laissant derrière lui une femme et un petit garçon. Arrivé sur place, dans un coin reculé de la Kabylie, il retrouve le capitaine Aurélien Recoing (Albert Dupontel), un sanguinaire de première classe, convaincu de la justesse de la cause française. Cet officier ne s'embarrassera jamais des méthodes et des moyens en vue de venir à bout de la rébellion armée. Il sacrifiera des milliers de civils, non impliqués dans la guerre. Un décor fait de morts, de violence, de tortures et d'humiliations. Mais les scènes les plus spectaculaires restent celles du bombardement par l'aviation française d'une région de la Kabylie au napalm. Un embrasement des champs et des collines kabyles, emportant sur son passage des dizaines de morts et détruisant des milliers d'oliviers. Pour Patrick Rotman, qui travaille sur ce sujet depuis une trentaine d'années, L'Ennemi intime est l'aboutissement d'une réflexion sur l'ambiguïté et la complexité de la guerre d'Algérie et sur la confrontation de l'être humain sur des choses effroyables. Interrogé par Le Monde, il explique avoir voulu « montrer la réalité de cette guerre dans ce qu'elle a de plus concret, comme la difficulté de séparer le bien et le mal, mais aussi de parler de ce qui s'était passé dans la tête d'un jeune type confronté à la violence du FLN et aux violences de l'armée française ». Pour nourrir son scénario, le réalisateur a recueilli plusieurs témoignages, lu des autobiographies entières et des journaux intimes de centaines de militaires ayant servi au sein de l'armée coloniale. Des souvenirs pénibles, refoulés depuis 1962 dans leur subconscient. Ce n'était pas chose facile d'en parler, lorsqu'on sait la honte et la lâcheté qu'éprouvent ces acteurs directs de cette guerre vis-à-vis de leurs forfaits. C'est un film dérangeant sur la banalité du mal et la part d'animalité qui hante l'homme. « Le salaud, ce n'est pas l'autre, il est tapi dans notre ombre » a-t-il ajouté. Par ailleurs, le film a levé un petit voile sur les massacres perpétrés également par le FLN contre les populations civiles musulmanes. Egorgement de militants du MNA (mouvement national algérien), assassinats de réfractaires et de tous ceux qui refusaient de payer l'impôt révolutionnaire ou aider les maquisards, tous les moyens étaient bons pour soumettre la population civile et l'impliquer dans la guerre. A ce titre, la revue Historia , dans son dernier numéro consacré à la guerre d'Algérie, donne une idée du nombre d'Algériens exécutés par le FLN. Ainsi, il est écrit qu'entre 1954 et 1962, les exactions ont causé la mort de 17 000 musulmans et plus de 13 000 disparus, auxquels il faut ajouter 4 000 musulmans tués en métropole. Historia évalue aussi à 15 000 le nombre d'Algériens assassinés par leurs « frères » d'armes. Sans oublier l'affaire Mélouza où le FLN avait abattu 374 villageois proches du MNA en 1957 et l'opération « bleuite » en 1958, destinée à purger le maquis des traîtres. Menée par le colonel Amirouche au sein de la wilaya III, elle a fait entre 2000 à 3000 victimes.

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