Des dizaines de travailleurs compressés de l'usine de papier Papierosa ont récemment déposé plainte contre leur tutelle, et ce, après une vaine tentative de la part de l'inspection du travail de remédier au conflit par le biais du dialogue. Des réunions de travail regroupant les deux parties au niveau de cette même instance de contrôle, ont été sanctionnées par PV de non-conciliation, apprend-on auprès des plaignants. Ces derniers revendiquent, depuis des mois, l'assainissement financier de leurs dossiers conformément aux textes régissant les entreprises publiques déficitaires. Les arriérés de cinq à six mois de salaire, l'indemnité de licenciement et d'autres droits figurent sur la liste des griefs répertoriés par les contestataires qui se disent décidés, cette fois-ci, à ne point y aller de main morte. Dans une réponse écrite, signée par le liquidateur et adressée à l'un des travailleurs compressés, ce dernier se réfère à l'article 22 de la loi 09-94 du 26 mai 1994 et à un PV signé conjointement par l'administration de l'usine et l'UGTA, pour refuser aux travailleurs compressés « une rémunération pour une période non justifiée par un travail reconnu légalement ainsi que la régularisation de l'indemnité de licenciement à partir du même PV qui accuse des lacunes dans sa forme et ne peut, de ce fait, être pris en considération », est-il écrit expressément. Nous avons vainement tenté de prendre attache avec l'ex-directeur qui est en même temps le liquidateur de l'entreprise.