Caracolant à l'avant-dernière place depuis le départ de la compétition, le club phare de la ville des Ziban entame cette année son plus mauvais début de saison depuis les cinq dernières années. En sept matches disputés, l'US Biskra n'a pu réaliser qu'une seule victoire et ce, aux dépens de l'USMH lors de la deuxième journée. Les deux nuls que compte le club ont été concédés à Biskra même, contre des outsiders, en l'occurrence l'USM Chéraga et le SA Mohammadia. La défaite de jeudi dernier face au CSC à Constantine était déjà la quatrième de la saison. Après donc sept journées, les Biskris ne comptent que cinq points. La défaite de jeudi dernier avait alors précipité le départ du coach Samir Houhou, en poste à la tête de la barre technique de l'équipe depuis la saison dernière. Lequel entraîneur avait eu quand même toute la latitude dans le recrutement et la préparation des jeunes joueurs lors de l'intersaison. Le président du club, en l'occurrence M. Mekihel, pense aussi à se retirer aussitôt qu'il convoquera les membres de l'assemblée générale. Laquelle AGE aura lieu, selon lui, juste après l'Aïd El Fitr. Interrogé sur les motifs de ce départ précipité, Mekihel nous répondra : « Je ne peux lutter seul contre les groupes d'intérêt qui pensent que l'USB est une propriété personnelle. Par ailleurs, ma politique de rajeunissement de l'équipe a soulevé un tollé . Finalement, avons-nous le choix ? Chaque année, nous recrutons des joueurs dits ‘‘gros calibres'' sans que ces derniers apportent le plus attendu. Cette politique budgétivore a montré ses limites et je préfère investir dans la jeunesse biskrie ». Le président ajoutera que question infrastructures « l'USB est peut-être le club le mieux loti en matière d'infrastructures sportives. En l'absence d'une autre équipe de football dans la ville, le stade reste à notre disposition, tout autant que la salle de musculation ou la piscine du complexe. Dernièrement, les autorités locales ont mis à notre disposition un hôtel pour héberger et regrouper nos jeunes joueurs. Autant de facteurs qui ne peuvent que favoriser la formation et l'évolution de nos jeunes joueurs ; mais il faut aussi un peu de patience de la part des supporters, car l'équipe est en pleine construction. » Pour l'heure, le point faible de Biskra reste indéniablement le manque d'efficacité du compartiment offensif qui n'a pu sévir qu'en trois occasions. La défense n'est pas mieux lotie, puisqu'elle concède en moyenne un but par match. Laissé vacant après le départ de Houhou, le poste d'entraîneur ne semble pas trouver preneur. Rappelons que Zekri avait dernièrement décliné l'offre du club. Ce poste restera sans doute inoccupé jusqu'à la tenue de l'AGE où l'on annonce le retour de l'ex-président Aymene Kheïreddine avec le club qui avait réalisé, il y a trois ans, sa première accession en division 1.