Payés au cachet, depuis plusieurs années, les employés du service information (journalistes et techniciens) de Radio Bahdja protestent. Dans une déclaration rendue publique, ils se disent très inquiets de l'ambiguïté de leur situation socioprofessionnelle. Ils ne voient rien venir, en dépit des nombreuses promesses. « La majorité des employés du service ont un statut de cachetier (payés au cachet). On nous considère toujours comme des collaborateurs, alors que nous travaillons au même titre que les permanents et nous faisons une grande partie du travail », affirme-t-on dans ce communiqué. Le statut de cachetier, expliquent ces employés, ne leur permet pas de progresser sur le plan professionnel. « Même le salaire perçu (18 000 DA) ne nous permet pas de subvenir à nos besoins les plus élémentaires, sachant que plusieurs cachetiers sont mariés et ont de lourdes responsabilités. Il y a au moins 1200 DA d'écart entre nos salaires et ceux perçus par nos confrères permanents », affirment-ils. La discrimination, selon eux, ne se situe pas uniquement à ce niveau, puisque des employés moins expérimentés ont été vite recrutés et régularisés dans les autres chaînes de radio (la I, la II et la III). « Même des employés de Radio Bahja qui ont rejoint d'autres chaînes ont été aussi régularisés. Comment nous qualifier alors d'incompétents ! » , s'interrogent-il. « Les responsables de la chaîne et le directeur général de la Radio nationale, expliquent-t-ils, ont été saisis à maintes reprises pour résoudre ce problème mais en vain. ». « L'ancien ministre de la communication avait demandé au DG de la Radio de régulariser la situation. Depuis on a rien vu venir », indiquent-ils. Contacté par nos soins, le directeur général de la Radio, Azzeddine Mihoubi, affirme « que le cas des employés de Radio Bahdja est à l'étude et que leur situation est en voie de régularisation ». « Mon premier souci est de réaliser la stabilité au niveau de toutes les chaînes. Mais nous procédons par priorité. Nous avons déjà régularisé les journalistes des chaînes II et III », souligne-t-il.