Les salaires des cachetiers de la Radio varient entre 18.000 et 27.000 dinars. Depuis le mois de février dernier, la situation des journalistes de la Radio El Bahdja n'est pas encore réglée, selon leur collectif. En signe de solidarité, une cinquantaine de journalistes ont répondu hier à l'appel des grévistes. En effet, ils ont organisé un sit-in devant la direction de la même Radio à Alger. Selon les initiateurs de ce mouvement de protestation et de contestation, cette action se veut une manière d'exiger leur réintégration et leur permanisation dans leurs postes respectifs. Ils demandent aussi l'arrêt de toute forme d'intimidation ainsi que l'instauration d'un dialogue avec les responsables. Les grévistes, au nombre de sept, qui travaillaient au cachet à la Radio El Bahdja, dont certains depuis plusieurs années, ont initié leur grève le 8 février dernier pour exiger la régularisation de leur situation, qualifiée de précaire. En jugeant illégale leur action, la direction de la Radio a aussitôt procédé à leur suspension de leurs postes respectifs. L'action est accompagnée de poursuites judiciaires pour avoir perturbé la rédaction. La situation de ces journalistes peine à s'améliorer, selon le collectif des grévistes de la Radio El Bahdja. Il récuse les chefs d'inculpation adressés aux journalistes. Il précise que la justice a rejeté la plainte pour incompétence, en date du 9 mars. Mais il n'y a pas eu de réintégration des journalistes. Pourtant, précisent les initiateurs de cette grève, «nous avons engagé une médiation avec la direction générale de l'Enrs sous l'égide du Syndicat national des journalistes. Le directeur général de la Radio algérienne a promis au SNJ notre réintégration une fois que la cour de Sidi M'hamed aura tranché l'affaire». Intervenant lors d'une prise de parole, un représentant du collectif a fait savoir que le nombre de journalistes cachetiers dans les différentes radios et télévisions du pays est estimé à environ 1400. Pour lui, cette situation porte atteinte au statut du journaliste. De son côté, un représentant du collectif de solidarité avec les journalistes grévistes de la Radio El Bahdja a appelé les autorités publiques à respecter les lois. Dans une déclaration rendue publique, le collectif des grévistes de la Radio El Bahdja a dénoncé la situation dans laquelle se trouvent les journalistes cachetiers. «C'est un statut non conforme à la législation du travail et à notre convention collective qui prévoit un contrat de travail qui définit les relations avec l'employeur», est-il indiqué. Aussi, tout en déplorant la politique salariale dans l'enceinte de la même radio, les rédacteurs du communiqué précisent que «les cachetiers perçoivent des salaires qui varient entre 18.000 et 27.000 DA, soit en deçà de ceux octroyés à nos collègues permanents, ce qui constitue une forme de ségrégation».