A l'origine, la trémie désignait le dispositif qui permet de moudre du grain ou de broyer de la roche dans un concasseur. Par analogie, c'est devenu un judicieux dispositif qui permet, grâce à des passages souterrains, de fluidifier la circulation, donc de lutter contre les embouteillages qui sont une pure invention des temps modernes. Il y a à peine 50 ans, les trémies n'osaient pas encore quitter les moulins et les carrières. Avec le règne envahissant de l'automobile, toutes les villes modernes, pourvu qu'elles aient un intense trafic routier et encombrant, auront fait le choix d'installer des trémies. Nos voisins de Mohammadia en ont fait de même au niveau du passage à niveau. Pourtant, cette coquette cité des oranges et de l'électroménager n'a ni le rang administratif, ni l'ambition de Mostaganem. Quand la nécessité fait loi, L'ex-Barigou n'est pas allé par 4 chemins. Trémie il fallait, trémie il y eut ! A Mostaganem « La perle de la Méditerranée » dixit notre président Bouteflika, ce ne sont pas les tracas de la circulation routière qui manquent. Rien qu'au niveau de la CIA, le simple bon sens « Aâroubi », par opposition à celui de St Cyr, aura remarqué que seule une trémie mettra fin au marasme. En plein centre-ville, la nécessité est évidente et le projet date du plan de Constantine (1958). A défaut de faire comme tout le monde et se résoudre à creuser des trémies partout où c'est nécessaire, ayons le courage de singer « Barigou ». Ce sont nos voisins, ils ne font pas de bruit et ne nous veulent que du bien !