L'Equateur s'apprête à rejoindre les rangs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ce mois-ci, selon une déclaration faite lundi par son ministre du Pétrole, Galo Chirboga, et reprise par plusieurs agences de presse. Ainsi, après l'Angola l'année dernière, l'Equateur s'apprête à renforcer les rangs de l'Opep. Bien que dans son cas, c'est plutôt un retour au bercail après dix-neuf années d'absence. L'Equateur avait déjà rejoint l'Opep en 1973 avant de la quitter en 1992 dans l'incapacité de produire selon son quota. En effet, l'une des conditions pour être membre de l'organisation, c'est la capacité d'exporter du pétrole. L'adhésion de l'Equateur devrait se faire lors du 3e sommet des chefs d'Etat des pays membres de l'Opep qui se tiendra les 17 et 18 novembre prochain à Riyad en Arabie Saoudite. Les deux précédents sommets avaient eu lieu à Alger en 1975 et Caracas en 2000. L'Equateur va devenir le 13e membre de l'organisation aux côtés de l'Algérie, l'Angola, l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, l'Indonésie, l'Iran, l'Irak, le Koweït, la Libye, le Nigeria, le Qatar et le Venezuela. En matière de production, la part de l'Opep dans la production mondiale qui est d'environ 42% va encore augmenter et pourrait se rapprocher des 43%. La production pétrolière de l'Equateur serait de 545 000 b/j, dont environ 37% par la compagnie nationale Petroecuador. Les quantités de pétrole exportées se situeraient aux environs de 65% de cette production. Par cette adhésion, l'Equateur compte tirer profit de l'expérience des autres pays pétroliers membres de l'organisation en matière de commercialisation, de marchés et de management de ses projets. La semaine dernière, le président Rafael Correa avait annoncé une nouvelle taxe sur les revenus extraordinaires, résultant de la hausse du prix des carburants. C'est la deuxième taxation opérée par le gouvernement après celle de l'année dernière. Cette nouvelle taxe devrait rapporter environ 840 millions de dollars à l'Etat, selon des estimations officielles. Toutefois, les contrats conclus avec les compagnies pétrolières internationales ne sont pas remis en cause. Seul le partage des revenus extraordinaires dus à l'augmentation des prix des carburants a changé au profit de l'Etat. Pour sceller l'adhésion, le président Rafael Correa pourrait assister au sommet des chefs d'Etat des pays de l'Opep les 17 et 18 novembre à Riyad, en Arabie Saoudite.