Le ministre de l'Energie et des Mines a confirmé lundi l'accord donné par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à la demande d'adhésion de l'Equateur. L'annonce officielle de ce retour de l'Equateur devrait intervenir durant ce sommet qui sera précédé d'une réunion des ministres du Pétrole, des Finances et des Affaires étrangères des pays membres. En fait, cette adhésion est un retour de l'Equateur au sein de l'organisation qu'il avait déjà rejoint en 1973 pour la quitter ensuite en 1992 pour un problème de quota de production. Même si la production de pétrole de l'Equateur n'est pas aussi importante que celle des autres pays membres (environ 540 000 barils par jour), il en exporte quand même plus de 60%. Or, la situation actuelle du marché pétrolier est telle qu'une absence de 100 000 barils par jour peut faire bouger les cours. Avec l'Angola qui a été admise au mois de janvier dernier, l'Opep est forte maintenant de treize membres. Le sommet de l'Opep des 17 et 18 novembre, qui est le troisième du genre après celui d'Alger tenu au mois de mars 1975 et celui de Caracas tenu en septembre 2000 à l'occasion du quarantième anniversaire de la création de l'organisation, sera suivi attentivement par les différents acteurs de la scène énergétique mais aussi par l'ensemble de la planète. L'augmentation des prix du pétrole ces dernières années a démontré que le monde est entré dans une nouvelle ère. L'ère de l'énergie à bon marché semble être révolue. La prospérité de beaucoup de pays a été bâtie grâce au pétrole à bon marché. Or, l'augmentation de la demande mondiale et le développement prodigieux de certains pays asiatiques, comme la Chine et l'Inde, ont bouleversé la donne énergétique. De plus, il devient de plus en plus difficile de découvrir ce qu'on appelle des gisements éléphants, des gisements géants qui peuvent répondre rapidement à l'augmentation de la demande. Au-delà des questions des prix du pétrole qui sont généralement traitées lors des conférences des ministres, le sommet des chefs d'Etat devrait se consacrer aux questions fondamentales, telles que la stabilité du marché, la sécurité de l'approvisionnement, le soutien à la croissance économique mondiale, mais aussi la question du développement économique des pays producteurs. La question de l'environnement figure aussi en bonne place dans l'agenda de la réunion.