Les transporteurs de voyageurs du village Aït Abdelmoumène dans la commune de Tizi N'tleta, à quelques encablures du chef-lieu de la daïra des Ouadhias, sont depuis dimanche en grève illimitée. « Nous dénonçons le mépris des autorités locales qui nous ont chassés de la ville », peut-on lire sur l'appel des grévistes affiché un peu partout dans le village. En effet, ce sont les responsables de la commune de Souk El Tenine, accompagnés par les services de sécurité, qui ont procédé dans la journée du samedi à l'évacuation d'une partie du parc communal servant de station des transporteurs de la ligne Aït Abdelmoumène vers Souk El Tenine. L'initiative vise, selon l'APC, à désengorger la ville qui se trouve étouffée par la densité de la circulation. Cependant, les grévistes réfutent cet argument : « Il s'agit d'une mesure discriminatoire à notre encontre. Comment expliquer le fait que cette mesure n'ait touché en définitive que les transporteurs de notre ligne. C'est inadmissible », nous déclare l'un des grévistes. Il faut dire que l'appel à la grève lancé la veille a été largement suivi. Des citoyens ont été transportés par l'un des bus de l'APC durant la matinée. Ainsi, les habitants du village d'Aït Abdelmoumène se sont remis à la marche à pied, qui s'ajoute à la lourdeur d'un quotidien noirci par la cherté de la vie. À signaler que le président d'APC de Tizi N'tleta, M. Souam, a pris attache avec son homologue de Souk El Tenine pour tenter de trouver une issue à ce problème.