Les dissensions au sein de l'ex-parti unique persistent. « D'une crise à l'autre, les structures locales du FLN offrent l'image d'un parti en pleine débâcle ». Tel est le constat -sans appel- dressé, hier, par des militants issus de 18 kasmas, et ce à l'issue d'une réunion organisée au siège de la Mouhafdha. Evoquant l'ambiance « tendue » au niveau des bureaux et des mouhafadhas, les militants relèvent la défection d'un grand nombre de candidats qui ont rejoint les listes d'autres partis. Mais, la vague de mécontentement observée ici et là dans les rangs du FLN ne peut s'expliquer par le seul contexte électoral, lit-on dans le communiqué rendu public par ces militants opposés à la démarche de la direction nationale. Celle-ci est, selon eux, incapable de mobiliser les militants autour d'objectifs et d'idéaux clairs. « Des sentiments de colère, de révolte, de mécontentement et de déception sont ressentis par de nombreux militants sans perspectives ». Pour les rédacteurs du communiqué, le « déclin » du parti majoritaire a débuté au lendemain du 8ème congrès bis qui, soulignent-ils, n'a pas atteint son objectif de réconcilier les partis en conflit. La crise devait ainsi être relancée sur fond de marginalisation, de « chasse aux sorcières » et de revers électoraux, ajoutent-ils. Certains militants ont même été poussés à la démission face à la persistance de pratiques qualifiées de suicidaires dans le communiqué. « Le nombre de lettres de démission transmises chaque semaine, que se soit au siège de la permanence parlementaire ou de la Mouhfdha renseigne, on ne peut mieux, de la crise que traverse le parti » .Tout en dénonçant l'« opacité » qui a caractérisé l'opération de confection des listes, les contestataires incombent la responsabilité de cette situation au secrétaire général du parti.