Passé au crible par le président A. Bouteflika, le secteur de l'aménagement du territoire, de l'environnement et du tourisme a fait l'objet d'un contrôle minutieux et d'une attention particulière. En effet, les audiences entamées voilà quelques jours par le président de la République, en la personne des ministres pour leurs travaux respectifs, ont été poursuivies le 12 octobre par celle affairant à l'environnement. Qu'a-t-il été accompli jusqu'à aujourd'hui, que reste-t-il à faire et somme toute, quel indication a-t-il le Président accorder pour la suite ? L'aménagement du territoire dans sa dimension politique a été matérialisé par le schéma national d'aménagement du territoire et qui constitue en quelque sorte la feuille de route impartie au ministère de Chérif Rahmani dans les actions à entreprendre. L'Agence algérienne de presse rappelle à ce sujet, que 4 orientations principales sont assujetties au schéma qui consiste à consolider la durabilité de nos ressources stratégiques, freiner la littoralisation par la promotion de l'option « Hauts-Plateaux » et « développement du Sud », rendre plus attractif et compétitif le territoire par la modernisation et le maillage des infrastructures des travaux publics, et permettre l'équité sociale territoriale à travers le renouvellement urbain. L'agence précisera par ailleurs que « la mise en œuvre du Schéma national d'aménagement du territoire (SNAT) a déjà commencé avec un vaste et ambitieux programme d'investissements de modernisation économique et infrastructurelle traduit dans 20 schémas directeurs des grandes infrastructures et services collectifs d'intérêt national qui concourent ensemble pour intégrer notre pays dans les espaces de libre-échange, générer des richesses nouvelles, créer d'importantes opportunités d'emplois, et nous procurer des moyens de nos ambitions en matière de rattrapage des déficits sociaux et territoriaux mis en relief par le Schéma national d'aménagement du territoire ». Concernant l'environnement, l'APS précise que le dispositif législatif a permis de positionner l'Algérie, à l'instar des autres nations, dans le processus de protection de l'environnement à l'échelle planétaire. Et pour conforter cette analyse, il est rappelé que le programme d'envergure vise à éradiquer les décharges sauvages dans l'ensemble des grandes villes composant les 48 wilayas, en plaçant parallèlement un système de gestion et en renforçant le rôle de la police de l'urbanisme et de l'environnement. Dans le volet relatif à la pollution atmosphérique, l'utilisation des transports dits propres sont encouragés ainsi que la surveillance de l'air dans les agglomérations comptant plus de 100 000 habitants ; dans la série des bons points, l'agence rapporte également que le pays a connu ces dernières années une réduction de la pollution industrielle. De même, la politique de prévention des risques industriels majeurs a permis de cibler 52 établissements industriels à haut risque. Aussi, au vu des estimations des coûts des dommages sur la santé et les coûts liés à la dégradation de l'environnement, en 2002, les coûts des dommages représentaient 7% du PIB, soit 3,5 milliards de dollars ; aujourd'hui ; ces coûts sont estimés à 5,21% du PIB, soit 2,6 milliards de dollars permettant de conclure à une réduction de près de 1 milliard de dollars en 5 ans, soit près de 250 millions de dollars par an.