Comment lutter contre le crime organisé tout en respectant les droits de l'homme ? Tel est le thème central du séminaire organisé hier par la cour de Chlef sous l'égide du ministre de la Justice, en présence de magistrats, d'officiers de la police judiciaire de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie, ainsi que des représentants des impôts, du commerce et des douanes des wilayas de Chlef et de Aïn Defla. Dans leur intervention, le procureur général et le président de la cour ont fait savoir que cette rencontre vise à mieux informer les services concernés sur « l'indispensable relation entre le parquet et la police judiciaire, le respect des droits de l'homme et la lutte contre la criminalité ». Cinq conférences présentées par des magistrats de la juridiction et des officiers de la police et de la gendarmerie des deux wilayas ont dominé les travaux qui ont été sanctionnés par une série de recommandations. Dans son exposé intitulé « Les droits de l'homme dans la phase de l'enquête préliminaire », le procureur général adjoint près la cour de Chlef, Louil El Hadi, a rappelé les obligations de l'officier de police judiciaire, comme par exemple la nécessité d'informer les individus placés en garde à vue de leurs droits, notamment la durée de la détention et les contacts avec la famille, et l'arrestation des personnes sur des faits prouvés, tout en tenant immédiatement informé le procureur de la République. Il a souligné que ces points de droit sont contenus dans les textes législatifs du pays et les conventions internationales des droits de l'homme paraphées par l'Algérie. Les représentants des sûretés de wilaya de Chlef et de Aïn Defla, Bensehila Lakhdar et Hamel Achour, ont, quant à eux, traité du crime organisé transfrontalier, tels le blanchiment d'argent, la contrebande, l'immigration clandestine, le vol de véhicules et de produits de valeur, et le trafic d'armes et de stupéfiants. Ils ont énuméré les dispositions prises pour combattre efficacement ces fléaux, aussi bien sur le plan préventif que celui répressif.