L'invité du forum El Moudjahid précisera que la notation annuelle décidée par la Coface France, sur la base d'éléments macro et microéconomiques, se fera en janvier 2008, après une rencontre qui regroupera des spécialistes de la question économique et permettra à l'organisme assureur d'élaborer un guide par pays quantifiant le risque. Il est à noter, selon les explications données par M. Pons, que même si Coface Algérie n'intervient pas directement dans la classification, elle peut donner des éclairages et des évaluations de la situation après l'expérience acquise depuis le 12 novembre 2006 au contact des entreprises algériennes et à la lumière de la gestion des comptes d'assurances. Pour ce qui est du volume des investissements français en Algérie, M. Pons a rejeté l'idée selon laquelle il y aurait frilosité des entreprises françaises et expliquera que ces dernières ont besoin parfois de temps pour apprécier le marché algérien et préparer le terrain de leur implantation. Concernant son action en Algérie et sa collaboration avec la Cagex, le représentant de la Coface a parlé d'une base de données d'acheteurs de 3500 à 5000 entreprises répertoriées, dont environ 3000 entreprises qu'il a qualifiées de « vivantes ». Se conformer aux exigences intenationales En termes de parachèvement de la transition vers l'économie libérale, M. Pons a estimé que les projets d'hypermarchés et de galeries marchandes permettront entre autres évolutions de modifier les comportements de consommation et d'influer donc sur les moyens de paiement avec des conséquences sur le développement de la monétique. Pour sa part, le PDG de Cagex a beaucoup insisté hier sur la nécessité pour les opérateurs algériens de prendre conscience de l'importance du risque crédit et de se conformer aux exigences internationales dans ce domaine. « Il ne faut pas attendre que des sinistres aient lieu pour se rendre compte de l'importance de l'assurance, celle-ci est à prévoir et à considérer comme un investissement pour garantir un futur moins aléatoire pour les affaires », insiste M. Tariket, qui estime aussi que le rôle du Fonds spécial des exportations rattaché au ministère du Commerce devrait être revu afin qu'il ne serve pas uniquement à « donner des chèques » et à « payer des voyages lors des foires à l'étranger par exemple ». La question de la refonte du fonds devrait d'ailleurs être discutée lors d'une rencontre qu'organisera le ministère du Commerce à la fin de mois-ci. Il est à noter que le volume des exportations hors hydrocarbures reste assez faible, puisque durant les cinq dernières années, il a à peine atteint les 900 millions de dollars.