Le représentant en Algérie de la Coface, l'organisme public français d'assurance crédit à l'exportation, Jean-Marc Pons, a indiqué, hier à Alger, que son établissement, Coface Algérie Services (CALS), a réservé une nouvelle enveloppe d'un milliard d'euros pour la couverture, à court terme, des risques crédit sur le marché algérien. M. Pons, qui participait, hier, à une rencontre organisée par le forum d'El Moudjahid, a affirmé que ce montant pourrait augmenter dans les deux ou trois années à venir et que cela atteste de « l'importance du marché algérien en matière de transactions commerciales », rapporte l'APS. Il convient de rappeler à ce propos que la Coface, troisième fournisseur mondial d'informations économiques et commerciales, a pris la décision de s'implanter en Algérie en octobre 2006 pour y déployer son offre d'assurance crédit avec une police émise par son partenaire la Caisse algérienne de garantie à l'exportation (Cagex). L'Algérie devient ainsi le 60e pays dans lequel est implanté cet assureur, qui gère une base de données de 50 millions d'entreprises dans le monde. Le directeur général de la CALS a rappelé par ailleurs que, classé « A4 » par la Coface, selon une notation à 7 niveaux en matière de risque pays, « fait partie des pays les mieux notés dans le monde ». Pour sa part, le directeur régional de cet organisme public français d'assurance crédit à l'exportation de la région Afrique et Moyen-Orient, Alain Tovar, s'est réjoui du fait que l'Algérie ait pu, en deux ans, rattraper la Tunisie et le Maroc en matière de risque pays. Il dira que l'assureur français « offrait au marché algérien les mêmes services dont bénéficient les autres pays où il s'est implanté », si bien que beaucoup d'entreprises marocaines et tunisiennes « ont exprimé leur intention de s'installer en Algérie et de bénéficier de l'assurance Coface ». Le premier responsable de la Cagex a estimé de son côté que le choix de la Coface comme partenaire « n'est pas fortuit, compte tenu de sa grande expérience dans l'information commerciale exhaustive sur la maîtrise du risque ». Le même responsable a déploré, par ailleurs, « la faiblesse du nombre d'exportateurs faisant appel aux services de la Cagex » en raison du manque de communication et d'information expliquant le rôle de la caisse.