La position de l'Algérie est passée de la notation «B surveillance positive» à la notation A 4. Le classement risque-pays de l'Algérie s'est nettement amélioré. A en croire Mme Sylvia Greisman, directrice des études économiques et des risques-pays à la Coface, l'Algérie dispose présentement d'une «bonne assise politique pour mener à terme ses réformes économiques ». Ainsi, l'Algérie a vu sa position améliorée et passe de la notation «B, surveillance positive» à la notation A 4. Un nouveau classement qui tient compte de la «bonne volonté politique» mais aussi d'une économie dynamisée, primo par un processus de réformes approfondies, et secundo par une assiette financière de l'ordre de 55 milliards de dollars, présentée comme étant une enveloppe destinée au soutien à la croissance économique, explique Mme Greisman. Il faut dire que la notation «a-rating» de la Coface est établie sur la base d'indicateurs regroupés en 7 familles de risques, dont chacune fait l'objet d'une note individuelle. Il s'agit surtout de la stabilité politique, la vulnérabilité de la conjoncture, le risque de crise de liquidité en devises et le comportement de paiement des entreprises. Sur le plan financier, la locomotive de la redynamisation économique est l'un des éléments d'étude de l'assureur-crédit Coface qui, d'après l'un de ses spécialistes des risques-pays, pense que l'Algérie «gère de mieux en mieux» ses ressources financières «avec au départ un comportement prudent». Cette reprise économique pourrait avoir des répercussions positives sur les conditions de vie des populations, ajoute-t-on, mettant en relief des prévisions de «l'émergence d'un secteur privé, capable.» selon la Coface, «de prendre le relais de l'Etat pour maintenir la croissance et créer des emplois». Encore des chances pour l'Algérie dans le but d'améliorer de nouveau son classement, éventuellement à l'occasion de la 5e convention France-Maghreb qui se tiendra mercredi 1er février 2006 à Paris au Palais Brongniart. Un rendez-vous important à plus d'un titre pour les entreprises algériennes, qualifiées lors de la rencontre en prévision de la 4e convention, de «passives et ne savent pas prospecter». Serait-ce la volte-face face à des entreprises tunisiennes et marocaines qui étaient «plus présentes et actives en termes de recherche et de prospection». Seconde rencontre en jeu, il s'agit du colloque international risque-pays prévu le 24 janvier prochain à Paris. La Coface, par la voix de sa directrice des études économiques et des risques-pays, souligne que l'Algérie a de «meilleures perspectives économiques». Pour rappel, dans sa dernière évaluation de l'économie algérienne, la Coface relève «une politique économique rigoureuse et une gestion active de la dette extérieure», chose qui a «conforté la situation économique et financière de l'Algérie». Lors du prochain colloque risque-pays, cet organisme français d'assurance-crédit à l'exportation publiera son guide annuel devant annoncer le reclassement de sept pays, dont l'Allemagne (note A1) et l'Algérie (note A4). Elle annonce également le déclassement du Sri Lanka, compte tenu de la «détérioration de la situation financière et politique» de ce pays asiatique. L'indice des pays émergents s'améliore modérément, en référence à l'évaluation de la Coface, essentiellement grâce au reclassement des notes de l'Algérie et de la Roumanie. Le cas Algérie, l'assureur-crédit français Coface explique aussi que la diminution des ratios d'endettement s'est accompagnée d'une accumulation significative des réserves de change, dont le niveau atteint plus du double de la dette extérieure, soit environ 56 milliards de dollars en 2005. Suivant cette approche macroéconomique, Coface en déduit enfin que la «bonne orientation de l'économie devrait se poursuivre en 2006», grâce notamment, à l'augmentation des capacités de production de pétrole et de gaz.