Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS) a invité le ministre chargé de l'Intérieur et des Collectivités locales à un débat télévisé à la suite du rejet «arbitraire» des listes APC et APW du parti en prévision des élections locales prévues le 29 novembre prochain. Il l'a invité aussi à accepter un «arbitrage par une instance indépendante». Dans un communiqué sanctionnant une conférence de presse, le FFS rappelle que l'administration, en date du 22 octobre, «a refusé arbitrairement d'enregistrer 8 listes APW, 7 listes APC et 767 dossiers de candidatures répartis sur 28 wilayas». «Les motifs de rejet vont des troubles à l'ordre public jusqu'aux problèmes d'antécédents judiciaires. Ces candidats ont pourtant fourni des extraits de casiers judiciaires ne portant aucune mention», ajoute-t-on. «Les dépassements sont trop visibles et trop nombreux pour accréditer les thèses officielles», mentionne-t-on. Selon M. Tabbou, «le FFS assure les témoignages et les présomptions qui ont été présentés au Chef du gouvernement en sa qualité de premier responsable de l'administration». Cette nouvelle sortie du FFS est intervenue après celle du département de Nourredine Zerhouni au lendemain de l'audience accordée par le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, au premier secrétaire du parti d'Aït Ahmed. Dans un communiqué datant du 18 octobre, le ministère de l'Intérieur a qualifié les doléances du FFS d'«assertions infondées» relatives à «des prétendus manquements» de l'administration. Le ministère s'est interrogé, dans le même communiqué, sur «les véritables et réelles motivations de telles assertions à cette période précise du dépôt des candidatures».