C'est lors de la conférence-débat qu'il a donnée hier au Centre culturel français que l'auteur du roman Ez-zilzel, après une présentation sommaire de cette œuvre publiée en 1973, s'est prêté aux questions de l'assistance constituée d'universitaires, d'enseignants, d'hommes de culture et d'étudiants. Le débat qui prenait de la hauteur a complètement chauffé et ce, après que Tahar Ouettar, sans en démordre aucunement, a confirmé devant les présents avoir bien déclaré ce qu'il lui a été prêté à la suite de l'assassinat de Taher Djaout. Le ton a vite fait de monter, vu que la réaction de certains présents ne pouvait déboucher que sur une fiévreuse polémique, n'était l'intervention d'un responsable du CCF, les choses auraient dégénéré. Tahar Ouettar indiquera : « J'avais dit à une journaliste étrangère à propos de l'assassinat de Tahar Djaout que c'était une perte pour la France. » Pour se justifier, il ajoutera : « Il y a eu à l'époque de l'incident une levée de boucliers contre moi par les Kabyles qui avaient tous des journaux. » A la fin de la conférence, l'auteur n'a pas assisté au buffet auquel il a été convié, ceux qui étaient là ont fait état de leur réprobation à propos de telles déclarations, certains ont même qualifié les dires de l'auteur d'« indignes d'un être humain et encore plus indignes quand il s'agit d'un écrivain ».