Les habitants de la localité de Tadargount, sise à plus de 5 km sur les hauteurs du chef-lieu communal de Darguina, ont recouru récemment à la fermeture de la RN9 et du siège de la daïra pour protester contre le retard accusé dans la finalisation d'un projet d'AEP. D'après un des villageois, ce projet, qui est destiné à mettre un terme aux souffrances qu'endurent depuis deux décennies les 3500 âmes que compte ce village en matière d'approvisionnement en eau potable, a bénéficié d'une enveloppe conséquente de 140 millions de dinars. Le projet en question, dont le lancement des travaux a été effectué il y a de cela plus d'une année, est actuellement, au grand malheur de ces habitants, à l'arrêt et ce depuis 6 mois. « Nous prions les autorités compétentes d'intervenir pour relancer le projet auquel nous tenons énormément. Je ne vois pas de raisons pour un tel arrêt alors que l'essentiel du projet est réalisé, à savoir l'installation de la conduite principale qui achemine l'eau à partir des captages vers le village et la réalisation des 3 châteaux d'eau. Il ne reste que l'acquisition des pompes, l'installation de l'électricité pour faire fonctionner ces pompes et le raccordement des habitations à la conduite principale », nous précise Hamid, l'un des protestataires que nous avons rencontré sur les lieux. L'approvisionnement en eau de ce village s'effectue à l'aide d'une citerne de la commune avec un programme de rationnement drastique qui est appliqué à concurrence de 10 à 15 litres par jour et par famille. « Couper à la circulation la RN9 pendant plus de 6 heures est une action qui nous est imposée comme ultime recours pour faire entendre notre doléance qui n'a que trop duré et pour laquelle nous avons consommé toutes les voies légales », déclare notre interlocuteur. La dispersion des protestataires n'a été possible, nous informe-t-on, qu'après l'engagement des pouvoirs publics à prendre en charge leur préoccupation.