Finalement, contrairement à l'information donnée par l'Administration, le MSP n'a pas eu 2 listes seulement rejetées sur les 20 présentées, mais également 9 candidatures recalées. C'est ce qu'il nous a été indiqué du côté du parti de Soltani. S'il n'a pas contesté le rejet d'une liste parce que tous les dossiers étaient incomplets, pour ce qui est de la seconde, dont seulement quelques uns n'étaient pas finalisés, son représentant déplore que l'Administration ne lui ait permis de remplacer les candidats dont les dossiers étaient incomplets. Par ailleurs, sur les 9 candidats rejetés par l'Administration, la justice a donné raison au MSP pour ce qui est d'un candidat qui n'avait pas d'antécédents judiciaires. Pour deux autres, il a été opposé l'article 26 sur la moussalaha, alors qu'un troisième, dans la même situation pour avoir été membre du FIS, a été aussitôt réintégré par l'Administration. Cette dernière ne pouvait-elle se déjuger puisque ce candidat était déjà un élu à l'APW ? Là encore, il y a matière à questionnement, puisque l'un de ceux sur lesquels a été appliqué l'article 26, sa candidature n'avait pas été rejetée en 1997, ni en 2002, lors de précédentes consultations électorales. Enfin, pour le reste des 8 candidatures, soit 5, dont le rejet a été confirmé par la justice, le MSP estime que les peines n'entrent pas dans la catégorie de celles en rapport à l'illigibilité. Du côté du RND, le propos est plus réservé, d'autant que les 10 des 11 candidats rejetés, sur 28 listes, n'étaient pas classés en pôle position sur les listes. De la sorte, un seul recours a été introduit en faveur de sa tête de liste pour l'APC de Oued Berkèche, un recours rejeté par la justice. Pourtant, explique-t-on du côté du parti d'Ouyahia, « notre candidat, qui avait perçu des indemnités en tant qu'élu à l'APC, à raison de 2 500DA/mois, a été poursuivi en justice par l'institution qui lui versait ces indemnités. S'il y a un responsable, c'est cette institution, parce que notre candidat n'a rien commis de répréhensible. Pourquoi avoir attendu 5 ans pour le traduire en justice ? En plus, il a été condamné par défaut ». De son côté, Ennahda, présent dans 10 communes, a eu 9 rejets, 5 à l'APW et 4 aux APC, pour des antécédents judiciaires. Ennahda n'a pas jugé utile d'introduire des recours.