L'élection des représentants des travailleurs au bureau de conciliation s'est déroulée dimanche sous l'égide de l'inspection du travail, et en présence du président du tribunal de Souk Ahras. Le verdict des urnes a placé en pole position un cadre de la caisse nationale des retraites (CNR), en l'occurrence Noureddine Mosbahi, qui a réussi à rafler 20 voix. Djamel Badri, un syndicaliste authentique de l'entreprise nationale des peintures (ENAP), a été propulsé par les représentants des différents secteurs à la deuxième position, malgré une campagne d'intox et une série de pressions, savamment orchestrées par les partisans du monopole. L'inspecteur du travail, Abdallah Mesrati, a déclaré à ce sujet : « Le choix des électeurs a été respecté, et aucun recours n'a été enregistré par les organisateurs du scrutin ». Même impression chez les électeurs qui nous ont affirmé, en outre, à propos de la composante : « Avec ce choix, les travailleurs ont fait preuve de maturité et de conscience ». Débattre des conflits professionnels pour un ultime arbitrage entre employeurs et employés dans le secteur industriel et autres, est l'une des tâches assignées aux membres de cette instance. Ceci est loin d'être une sinécure dans une wilaya où représentativité et prise en charge des malheurs des travailleurs riment souvent avec troc et dividendes.