Qui n'y est pas confronté ? Les ronds-points posent des problèmes plus qu'ils n'en résolvent. Les usagers de la route en font toujours l'expérience, surtout aux heures de pointe. Au lendemain des attentats du 11 avril qui ont ciblé le palais du Gouvernement, la route y menant a été fermée à la circulation pour travaux et l'a été jusqu'à récemment. Depuis le 17 juin 2007, les entreprises ont « confectionné » un rond-point qui a pris la forme ovale au niveau de la petite placette, là où se trouve un palmier, en face de la direction générale de Sonelgaz. Depuis, il ne se passe pas un jour sans qu'un accident ne soit enregistré, déplore une riveraine. Seule explication : les travaux du rond-point menés à la hâte sans qu'aucune mesure ne soit prise. « Les autorités (Premier ministre, ministre de l'Intérieur, ministre des Travaux publics et autres), qui se réunissent au palais et qui passent par là, en sont-elles conscientes ? J'en doute. Un rond-point obéit à des règles et il est lui-même normalisé, il faut qu'il soit au milieu, ses dimensions doivent obéir à des normes spécifiques en fonction de la chaussée et du flux de voitures ; il doit réguler systématiquement la circulation », soutient-elle. Pour elle, excepté le giratoire qui se trouve au niveau du MDN, réalisé par les Italiens, les autres « provoquent » beaucoup d'embouteillages et de bouchons au lieu de les régler. C'est le cas au boulevard Mira à Bab El Oued, juste après le stade Ferhani en allant vers Bologhine. « ce rond-point ne sert, selon elle, absolument à rien et il est tellement démesuré qu'il cause beaucoup de dégâts. Pareil pour celui du lycée Okba, il est mal fait et n'obéit à aucune norme. » Même son de cloche chez les résidants de l'est de la capitale. Ne pouvant rejoindre son travail ou en sortir qu'après bien des tracas, Lila, une habituée de la route de Bab Ezzouar (la RN5) est catégorique : « Les véhicules qui empruntent la bretelle des Bananiers, ceux venant des cités Rabia Tahar et Djorf et les autres devant se rendre vers ou venant de Bab Ezzouar, se retrouvent pris toujours dans l'engrenage. A toute heure, c'est un véritable calvaire que subissent les automobilistes puisqu'un énorme bouchon se forme avant même d'arriver au niveau du cimetière d'El Alia. Les véhicules avancent pare-chocs contre pare-chocs. Une fois arrivés au fameux rond-point, un énorme cafouillage et un étourdissant carrousel », atteste Lila. « C'est, assure-t-elle, compter sans l'incivisme de certains automobilistes qui veulent à tout prix passer, faisant fi du code de la route »,Notre interlocutrice, qui subit cet état de fait, s'interroge sur la faisabilité de cet ouvrage qualifié de « karitha » lorsque l'on sait que Bab Ezzouar regroupe plusieurs cités-dortoirs ? « N'aurait-il pas été plus sensé de construire un autopont ou une trémie pour faciliter la circulation et la rendre plus fluide ? », s'interroge-t-elle. A cela, Khorchi Mouloud, chef de service de développement des infrastructures de base à la direction des travaux publics (DTP), dira que le giratoire de Bab Ezzouar sera dénivelé et les services de la DTP auront à réaliser à son emplacement une trémie qui va aller dans le sens El Allia-Bab Ezzouar (est-ouest). La phase d'étude est en cours et les travaux vont être menés au début de l'année prochaine. L'autre sens, nord et sud sera toujours maintenu. Pour M. Khorchi, des giratoires que réalise la DTP respectant toujours les normes requises ont « accompagné » les travaux menés sur les chaussées. Il en est ainsi de Aïn Allah et de plusieurs endroits à Chéraga, à la RN24 et à Bouchaoui. Le giratoire de Aïn Taya qui a posé des problèmes aux automobilistes a été terminé et les signalisations installées donnent satisfaction.