Ghania Houadria, directrice générale d'Algérie Poste, a annoncé hier sur les ondes de la Chaîne II, les deux priorités de son entreprise. Il s'agit d'investir massivement la monétique et de permettre à l'opérateur de devenir à terme une banque postale. « Algérie Poste a engagé des bureaux d'études spécialisés pour l'accompagner dans la mise en œuvre du dispositif législatif, réglementaire et organisationnel pour devenir une banque postale », a-t-elle précisé. Dans ce contexte, l'entreprise « fera l'objet d'une mise à niveau pour pouvoir faire face aux nouvelles prestations qu'elle sera appelée à fournir aux clients ». Une banque postale reste une banque de détail utilisant le réseau postal pour distribuer, entre autres, des produits et services financiers, essentiellement destinés aux ménages, parfois aux petites et moyennes entreprises. La banque postale part favorisée du fait de la grande disponibilité des ressources (9 millions de clients CCP, 300 milliards de dinars de dépôts), mais aussi et surtout du fait de la possibilité de créer rapidement ses guichets au niveau des 3300 bureaux de poste répartis à travers tout le territoire national. La banque postale veut rester fidèle aux valeurs de son groupe et à sa mission d'accueil de tous et de lutte contre l'exclusion bancaire. Algérie Poste, qui a installé 460 guichets automatisés, réceptionnera 300 autres d'ici à la fin de l'année et va acquérir 1000 autres terminaux. Selon Mlle Houadria, la monétique « va permettre au citoyen algérien de payer ses achats avec sa carte de paiement et contribuer ainsi à l'absorption de la masse importante d'argent qui circule au niveau national ». Moderniser, introduire et développer les TIC au sein de l'opérateur sont à même de « booster » une poste, restée trop longtemps appuyée sur des activités traditionnelles et usant de moyens classiques.