L'affaire dite des 434 logements LSP, situés à l'UV 5 à Ali Mendjeli, rebondit de plus belle sans que les souscripteurs n'aperçoivent le bout du tunnel, quatorze années après avoir payé la première tranche. La conférence de presse, tenue hier au nom des souscripteurs par Mohamed Lattafi, président de l'association des coopératives immobilières et propriétaire initial du projet, a apporté la lumière sur cette affaire qui ressemble de plus en plus à un écheveau inextricable. Selon le conférencier, le chantier est actuellement ouvert par M. Yekhlef, le promoteur qui occupe les lieux illicitement sans être inquiété par les autorités compétentes. Pourtant, aussi bien les services de la DUC, de l'APC d'El Khroub et la police urbaine ont été avisés. Mais ni l'APC, ni le wali n'ont agi pour mettre en demeure ce promoteur comme le prévoit la loi, s'est interrogé le conférencier. Quant aux éléments de la police urbaine, ils n'ont pas réussi à exercer leur autorité et exécuter une décision, une fois sur le site, et ont dû rebrousser chemin en établissant tout juste un PV de constat. Une décision finale de justice, émanant du tribunal d'El Khroub le 2 juillet 2007, a tranché en faveur de M. Mimoun, un autre promoteur choisi par l'association. L'application de cette décision n'a pas eu lieu, tout comme la décision d'expulsion du chantier, signée le 25 octobre 2005. Cette dernière a été gelée sur un coup de téléphone, affirme M.Lattafi, et malgré la plainte introduite à ce sujet au bureau du procureur général, aucune suite n'a été donnée. Fait grave qui s'explique, toujours selon lui, par l'influence qu'exerce le promoteur M.Yekhlef sur les rouages administratifs impliqués dans cette affaire. Même le wali, soupçonné d'accointances avec M.Yekhlef, a dû répondre par écrit pour tirer les choses au clair dans une correspondance adressée à M.Mimoun et datée du 7 mars 2006. Le bras de fer entre le promoteur, qui occupe le chantier, et l'association dure maintenant depuis plusieurs années et ne cesse de se compliquer avec l'introduction de nouvelles affaires « annexes » en justice, à l'image de celle où les membres de l'association sont accusés d'avoir brûlé l'équivalent de 2 milliards de marchandise appartenant à M.Yekhlef. Par ailleurs, la conférence d'hier aurait été organisée afin d'anticiper sur une assemblée générale prévue aujourd'hui par une deuxième coopérative des souscripteurs des 434 logements.