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Le bras de fer se durcit
La crise politique au Pakistan
Publié dans El Watan le 14 - 11 - 2007

« Je ne serai jamais Premier ministre sous la présidence d'un homme qui n'a pas tenu, à plusieurs reprises, ses promesses ; un homme qui est un dictateur », affirmait hier Benazir Bhutto
Voilà donc Benazir Bhutto dans le rôle qu'elle doit certainement affectionner. Celui de partir à la conquête du pouvoir en prenant les rênes de l'opposition et en prenant à témoin l'opinion internationale. Elle efface d'un trait toutes les accusations portées contre elle et qui sont d'ailleurs à l'origine de crises politiques qu'elle avait d'ailleurs perdues avant d'être contrainte à l'exil. En tout juste trois semaines, elle a refait le parcours en sens inverse et défie cette fois ouvertement l'homme avec lequel elle venait tout juste de conclure un accord pour le partage du pouvoir. C'est du passé, disait-elle lundi, en annonçant la rupture des négociations, et depuis hier, elle demande la démission du président Pervez Musharraf. La réponse du pouvoir ne s'est pas fait attendre. Elle a été assignée à résidence et sa « longue marche », frappée d'interdiction. La résidence d'un haut responsable de son parti dans laquelle Mme Bhutto se trouvait à Lahore, la mégalopole de l'est (10 millions d'habitants), a été encerclée dès lundi soir par des centaines de policiers. « Cette maison est désormais considérée comme une prison », a annoncé le chef de la police de Lahore, Ayaz Salim. Des officiers de l'administration pénitentiaire se sont installés à l'extérieur pour veiller à l'application du mandat d'arrêt. Et plus de 1100 policiers qui ont littéralement scellé tous les accès à la résidence, encerclée par deux cordons de barbelés, puis un de barrières de bois. Des conteneurs barrent enfin les deux accès à la rue qui mène à la maison. Mais ce n'est là qu'un épisode de plus dans ce feuilleton. En effet, des partisans de Mme Bhutto ont entamé hier comme prévu à Lahore (est) une manifestation pour protester contre l'état d'urgence et réclamer la démission du président Pervez Musharraf, mais sans elle. Des militants du Parti du peuple pakistanais (PPP) se sont rassemblés sur une route et des dizaines de voitures ont entamé une procession en direction de la ville de Kasur, vers l'est, près de la frontière indienne, a assuré le président du PPP pour la province du Pendjab, Shah Mahmoud Qureshi. « Il y a un cortège de plus de 100 voitures », a-t-il précisé. La police a confirmé que « plusieurs dizaines de voitures et un nombre indéterminé de personnes à pied ont formé un cortège » sur cette route. Mme Bhutto n'est pas interdite de parole puisqu'elle a réclamé pour la première fois la démission du président Pervez Musharraf et a demandé à la communauté internationale de cesser de le soutenir. « Nous affirmons que Musharraf doit partir. L'époque de la dictature est révolue », a lancé Mme Bhutto au téléphone sur la chaîne britannique Sky News TV. Lundi, la police l'a avertie qu'elle était une nouvelle fois sous la menace grave d'un attentat. Mme Bhutto avait déjà été la cible, le 18 octobre, de l'attentat le plus meurtrier de l'histoire du Pakistan, qui avait tué 139 personnes, pour l'essentiel des partisans de son parti rassemblés dans un énorme défilé autour de son camion blindé. Les autorités avaient déjà empêché vendredi la tenue d'un meeting du PPP de Mme Bhutto dans la banlieue d'Islamabad et assigné sa dirigeante à résidence pour la journée parce que, selon elles, elle faisait l'objet de « menaces précises d'attentat ». Plus de 3000 opposants, dont une grande majorité d'avocats, magistrats et défenseurs des droits de l'homme, ont été emprisonnés ou assignés à résidence depuis le 3 novembre. Mme Bhutto a, par ailleurs, brandi la menace d'un « boycott » des législatives par son parti, le plus important de l'opposition. L'ex-chef du gouvernement était rentrée le 18 octobre au Pakistan après huit ans d'exil volontaire pour échapper à des accusations de corruption quand elle était au pouvoir (1988-1990 et 1993-1996). Elle négociait depuis des mois avec le général Musharraf, qui l'a amnistiée, un accord de partage du pouvoir dans la perspective des législatives prévues début 2008. Dimanche, sous la pression de la rue, M. Musharraf avait annoncé qu'il maintenait le calendrier électoral en promettant les législatives avant le 9 janvier. Il avait aussi annoncé le maintien de l'état d'urgence pour assurer, a-t-il dit, un environnement propice au scrutin. C'est ce qui a marqué le début du nouveau bras de fer, et nul ne sait quand et de quelle manière il prendra fin.

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