Dernièrement, le président de l'APW a été saisi par la Cour des comptes pour entreprendre une enquête préliminaire et dresser un bilan sur les activités et les réalisations effectuées par la générale des concessions agricoles (GCA) dans la wilaya. Finalisée il y a quelques semaines par une commission composée de six membres de l'APW, chargée de l'Agriculture, l'enquête a donné ses résultats. Le rapport indique des déperditions et des désertions de la part des attributaires, parmi les 445 bénéficiaires installés sur un ensemble de 2 225 ha. Le coût global des divers opérations effectuées, de forages, d'ouverture de pistes, d'arborisation, de réseaux d'adduction, de goutte à goutte et autres équipements, s'élève à 123 milliards de cts. Quant aux concessions pastorales dont le coût représente 41,8 milliards de cts, sur quelque 90 400 hectares répartis sur 8 périmètres destinés à la préservation de l'équilibre biologique par des mises en défens et par des plantations pastorales, ces opérations ont été apparemment peu suivies et reflètent, selon le rapport, des résultats assez médiocres. Des puits taris Les fiches techniques dressées par cette commission signalent plusieurs défaillances, tels que le choix des périmètres, des sols impropres aux cultures par leur salinité et des puits sans tubages, dont certains sont taris. Dans plusieurs périmètres, la quasi totalité des attributaires ont abandonné leurs concessions, à l'exemple de Mechraâ Lagta, de 300 ha (commune de Asla), d'un périmètre de 240 ha à Olga et à Sidi Brahim de 85 ha (commune de Moughrar), où seuls 6 attributaires activent tant bien que mal. Il s'avère par ailleurs que les plantations fourragères, fixées sur 12 800 ha, à oulkak (commune de Sfissifa) et sur 2 000 ha à, Ankar (commune de Tiout), ont été peu productives, voire en déperdition. Selon l'analyse des différentes fiches techniques établies par cette commission, la GCA, censée développer à coup de milliards une autre image du monde agropastoral, par l'installation de 28 projets afin de permettre aux populations rurales de sortir d'une situation d'attente, s'est révélée inefficace pour produire l'effet attendu.