Leghzala et Hammama, des mechtas dépendantes de la commune de Aïn Roua, souffrent de moult problèmes. Au relief accidenté, les bourgs précités sont dépourvus des commodités d'une vie décente. Le réseau d'assainissement fait défaut, tout comme l'eau potable. Le chemin menant à ces hameaux abandonnés à un triste sort n'est plus carrossable. « Ces douars, qui ont tant souffert durant les années de braise, manquent de tout, souffrent le martyre. Figurez-vous que ces patelins, pourtant riches en eau, n'étanchent plus leur soif, les fontaines publiques étant presque à sec », dira un citoyen de Hammama. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, les occupants des lieux attendent le raccordement au gaz naturel, qui ne s'annonce toujours pas. Les habitants de Benzrig, un autre village mis entre parenthèses, soulèvent, quant à eux, le problème du transport scolaire, qui fait défaut à plus de 150 collégiens et lycéens devant faire quotidiennement plus de 4 km à pied pour rejoindre les bancs des établissements scolaires, d'autant que ces enfants scolarisés sont issus de familles à faible revenu, ne pouvant donc supporter les frais du transport à l'origine de la déperdition scolaire qui fait rage en milieu rural. Notons que les deux bus affectés en la matière à la commune de Aïn Roua ne répondent pas à la forte demande. En attendant une réaction des responsables concernés, les habitants de ces bourgades vivotent et vont, sans nul doute, passer un autre difficile hiver qui annonce la couleur.