Les habitants d'El M'hafeur, une vieille cité datant de l'ère coloniale, s'estiment être oubliés par les autorités locales. Routes défoncées représentant un danger pour la circulation des véhicules et transport en commun, absence d'éclairage public à l'intérieur de ses ruelles, creusées par des mares d'eaux usées et autres fuites d'eau potable, forment le misérable quotidien de ces citoyens. Et de surcroît, la majorité de ces vieilles bâtisses risque l'effondrement. Un milieu malsain qui a jeté les nombreux jeunes chômeurs de cette cité dans « les bras » de la délinquance, ce qui alimente quotidiennement les bagarres et les agressions qui, en nombre, font de ce quartier un lieu indésirable. « Pourquoi aller voter le 29 novembre 2007 ? Il n'y aura jamais de changement de situation, même si les candidats nous promettent monts et merveilles. N'est-ce pas ces mêmes vielles figures qui ne cessent pas de nous formuler les mêmes promesses à chaque échéance électorale ? », s'interrogera Mohamed- Laïd B., un jeune universitaire au chômage depuis plus de 5 ans.