On ne trouve pas où s'entraîner. Les seuls espaces existants sont payants. Il faut débourser annuellement jusqu'à 40 millions ou alors consentir à payer 1200 Da l'heure pour pouvoir rentrer. Qui peut se le permettre, à part ceux que l'on sait ? ». Kader, lui-même sportif patenté, assure ne pas avoir où inscrire ses enfants. « Sauf s'ils voudraient qu'on court le long de la plage des Sablettes transformée avec les travaux de la station de dessalement du Hamma ». Pour plusieurs citoyens de la commune, l'APC qui s'est fait fort de récupérer lors du mandat précédent les espaces qui étaient « sous la coupe réglée d'autres institutions », n'a pu le faire. Pour ces associations locales qui sont montées au créneau à plusieurs reprises pour dénoncer cet état de fait qui ne cesse de prendre en otages les jeunes de la commune, le statut actuel ne fait que le travail des délinquants dont « le nombre ne cesse d'augmenter ». « L'assemblée en a perdu d'autres a cause des travaux menés à pas de charge par des sociétés et sous son autorité », relèvent des associations sportives locales en assurant que le « groupe laïc » géré par une autre structure devait être récupérér par l'APC. Pour les élus sortants, des ministres ont promis que la situation allait être décantée, mais depuis, la situation est la même. « M. Guidoum comme M. Rahmani en ont fait le vœu en promettant de le verser au patrimoine de l'APC. Leurs promesses sont restées lettre morte », se désole-t-on. L'UGTA a pris sur elle de concéder les espaces attenant à son siège de l'APC mais les travaux menés sur cet espace depuis ne connaissent pas la cadence souhaitée. Le stade à gradins n'a pas été réalisé et les jeunes se sont trouvés à jouer sur les trottoirs ou se disputent des espaces avec les chauffeurs de bus des différentes stations implantées dans la commune. L'espace du stade démoli (groupe HLM) est utilisé par les jeunes de la place du 1er Mai. L'espace est pourtant dangereux et les blessures ne manqueront pas d'intervenir, insistent nos interlocuteurs pour qui ces terrains se transforment en terrains de jeu sans que les jeunes qui se défoncent soient protégés. Le boulodrome Nassera Nounou attenant à la station de bus Aïssat Idir a été amputé d'une bonne partie à cause des travaux du métro entrepris il y a une année. Ces travaux tirent en longueur et le boulodrome qui devait être rendu tel qu'il était connaît les mêmes problèmes. « De cet espace qui s'est rétréci comme une peau de chagrin, il ne reste que quelques arpents que des amateurs de boules se disputent, surtout les week-ends ». L'APC qui compte aussi réhabiliter le circuit de jogging et de cross-vélo à la forêt de Bobillot n'a pu le faire. « Nous voulons récupérer les infrastructures sportives et culturelles mal exploitées ou fermées afin de les réaménager et de permettre à nos jeunes de les exploiter. La pratique du sport et des activités culturelles sera gratuite et ouverte à tout le monde », a relevé un responsable à l'Apc. « L'APC de Sidi M'hamed a voulu reprendre ces espaces gérés par d'autres institutions et en faire profiter les citoyens de la commune, mais le vœu ne s'est pas réalisé par la faute de certaines personnes », soutiennent des personnes en fait de ce dossier.