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La diplomatie algérienne du président Chadli Bendjedid
Publié dans El Watan le 25 - 11 - 2007

Dans une récente analyse de « Regards sur la diplomatie algérienne », publiée dans El Watan du 11 novembre 2007, mon ancien frère d'armes de la guerre d'indépendance et ancien collègue du ministère des Affaires étrangères, le ministre Mustapha Benamar estime que je n'ai pas accordé assez d'intérêt et de considération dans mon livre à la diplomatie algérienne durant la magistrature suprême de Chadli Bendjedid (1979-1991).
Quoique je sois infiniment reconnaissant au frère Mustapha Benameur pour ses observations encourageantes sur plusieurs aspects de l'ouvrage et pour ses commentaires pertinents sur les motivations essentielles qui ont présidé à sa conception et à sa construction, je dois admettre que je n'ai accordé que très peu d'intérêt à la période Chadli Bendjedid et à nos relations étrangères de cette époque. La raison principale en est qu'à l'instar de nombreux cadres supérieurs de la période Boumediène-Bouteflika, j'ai été écarté de la direction générale des affaires politiques que je dirigerais et fus invité à faire valoir mes droits à la retraite dès 1982. Le résultat en est que n'ayant pas été associé à l'activité diplomatique ultérieure et n'ayant plus accès aux dossiers, je ne pouvais traiter décemment et honnêtement des activités diplomatiques de notre pays pour toute la période postérieure.Une autre raison, tout aussi importante, m'a poussé à « laisser le puits avec son couvercle » non pas par crainte des odeurs nauséabondes qui s'en dégageraient, mais surtout parce que, dans son ensemble, rien de vraiment grand ni de glorieux ne reste en héritage de cette époque pour les Algériens. N'est-ce pas au cours de cette période que sont nés les maux sociaux, politiques et économiques qu'affronte l'Algérie actuelle : la hogra, la corruption, la distribution des rentes et des terres aux barons du régime, l'extrémisme religieux, le relâchement de mœurs et la perte de l'idéal d'affranchissement de l'Algérie par le travail et la compétence ? N'est-ce pas depuis la fin de cette époque que l'Algérie supporte vaillamment et avec succès les conséquences des fautes diplomatiques commises (ou laissées se commettre) par Chadli Bendjedid : le surendettement suicidaire avec des taux d'intérêt variables, une rupture tragique avec les pays arabes, ainsi qu'avec les Africains et les pays socialistes amis, un rapprochement douteux avec Hassan II, la France de François Mitterrand et les Etats-Unis de Bush senior ? La liste des maladresses et des fautes diplomatiques algériennes de cette période de Chadli pourrait être plus longue encore si j'ajoutais à ce qui précède :
La rupture unilatérale par le ministre algérien de l'Energie de Chadli de l'ensemble des accords de vente de 15 milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié aux Etats-Unis.
La fermeture d'une dizaine d'ambassades d'Algérie en Afrique et en Asie pour causes budgétaires.
La réclamation maladroite, inélégante et immédiate des facilités de trésorerie que l'Algérie de Boumediène-Bouteflika avait accordées à de nombreux pays frères, nouvellement indépendants en Afrique, notamment (Angola, Mozambique).
La négociation à Alger entre Américains et Iraniens pour la libération des otages américains qui étaient détenus à Téhéran.
Les tentatives malheureuses de Mohamed Es Sedik Benyahia entre l'Irak et l'Iran et leurs conséquences tragiques pour toute une équipe de hauts cadres et de Benyahia avec un missile d'origine inconnue, quelque part entre ciel et terre à la frontière entre les deux belligérants. S'agissant tout particulièrement de l'appareil diplomatique algérien à la centrale comme dans les postes extérieurs (ambassades et consulats), c'est peu de dire que le président Chadli Bendjedid et les 8 ministres qui se sont succédé à la tête du ministère des Affaires étrangères, après le départ de Abdelaziz Bouteflika, ont tué l'âme de notre corps diplomatique national. En quelques années de tracasseries et de terreurs administratives, ils ont fini par étouffer l'esprit de ce corps, ainsi que son engagement et son dévouement sacré, d'abord au service de l'Algérie combattante durant la guerre d'indépendance puis au service du progrès de la liberté et de la justice après juillet 1962.


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